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La Fontais

ne.

Mettons notre mort en la place,

Les paffans n'y connoîtront rien.

La Dame y confentit. O volages femelles!

La femme est toujours femme: il en eft qui font
belles,

Il en eft qui ne le font pas.
S'il en étoit d'affez fidelles,
Elles auroient affez d'apas.

Prudes, vous vous devez defier de vos forces,
Ne vous vantez de rien. Si votre intention
Eft de refifter aux amorces,

La nôtre eft bonne auffi; mais l'execution
Nous trompe également; témoin cette Matrone:
Et n'en déplaife au bon Pétrone,

Ce n'étoit pas un fait tellement merveilleux,
Qu'il en dût proposer l'exemple à nos neveux.
Cette veuve n'eut tort qu'au bruit qu'on lui vit faire,
Qu'au deffein de mourir mal conçu, mal formé;
Car de mettre au patibulaire

Le corps d'un mari tant aimé,

Ce n'étoit pas peut-être une fi grande affaire.
Cela lui fauvoit l'autre; et tout confideré,
Mieux vaut goujat debout, qu' Empereur enterré.

Gre

Grecourt.

Lafontaine's komische Erzählungen, und der Beifall den fie fanden, ermunterten eine Menge Nachahmer, die ihn aber alle nicht in dem ganzen Umfange seines Talents er reichten. Einer von ihnen war Jean Baptiste Joseph Villars de Grecourt, geboren 1683, gestorben 1743, dem es nicht an Wiß und Lebhaftigkeit, wohl aber an Würde und Wahl der Gedanken, Bilder und Ausdrücke fehlte; das her er nur gar zu oft ins Niedrige und Schmußige versinkt. Von seinen kleinern epigrammatischen Gedichten gilt dieß eben so sehr, als von seinen Erzählungen, deren überhaupt 91. find.)

LE CUISINIER SCRUPULEUX.

Grecourt.

Précher l'abftinence aux Prélats,
Ou leur précher la réfidence,
Eft à peu près femblable cas,
Et pour dire ce que j'en penfe,
Je crois, ma foi! qu'ils ont raison,
Jeuner, f'altérer le poumon,
De chétif poisson faire ufage,
Pour canaille chrétienne, bon,
Ou pour Preftolets de Village:
Mais pour Prélats de haut étage,
Pour Princes de l'Eglife, non.
C'est pourtant préceptes, dit-on,
Pour grands et petits: on f'en moque,
Vous allez favoir comment
Du precepte fe crut exempt,
Certain Prélat à rouge toque.
Il aimoit fort le bon repas,
Et fuivant le fufdit systême,
Chez lui chaque jour de Carême
Etoit un jour de Mardi-gras.
Son Cuifinier étoit un homme
Qui n'avoit fon pareil à Rome;

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1

Grecourt.

Tous fes confrères, près de lui,
N'étoient que des Cuiftres, auffi
Son maître en faifoit grand estime.
Du train que fon Prélat menoit,
Le drôle avoit eu la foiblefle
D'aller raconter à confefle
Tout ce qui chez lui fe paffoit:
Puis fiez vous aux domestiques!
Père en Dieu, par maintes rubriques,
Lui prouva qu'il feroit damné,
Et pour toujours, rôti, grillé,
Si, contre les loix de l'Eglife,
Il contentoit la gourmandife
Du Cardinal. Oui, mon enfant,
Duffes-tu perdre ta fortune,
Ne lui fers viande aucune,
Pendant le Carême, f'entend.
Le drôle, à cette réprimande,
Crut voir à fes trouffes Satan;
Il obéit; adieu la viande,
Et Monfeigneur le Cardinal,
Depuis ce tems, dînoit fort mal.
Pourquoi changer mon ordinaire,
Dit-il? Quoi! toujours du poiffon!
Jadis, monfieur le marmiton,
Vous en ufiez d'autre manière.
Pardon, répond-il, Monfeigneur,
Mais fi j'en crois mon confeffeur,
C'est un crime à damner un homme,
Que de fervir le moindre plat
De gras, fût ce au Pape de Rome,
A moins qu'il foit fur le grabat.
Ce Confeffeur fi rigorifte
Eft à coup für un Janféniste:
Qu'on me l'amène fur le champ,
On y court, il vient tout tremblant.
Quoi! petit difeur de Breviaire,
Dit le Cardinal en colère,

C'est donc vous, qui ne voulez pas
Qu'on me ferve en ce tems du gras!

C'est

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Piron.

Piron.

(Alexis Piron, geboren 1689, gestorben 1773, war eis ner der wißigsten neuern französischen Dichter, und in komi schen Erzählungen einer der glücklichsten; nur daß auch er sich Sftre Beleidigung des 'fittlichen Wohlftandes in ihnen erz laubte.)

LE CORDELIER CHEVAL,

Blaife à la ville un jour ayant porté
Et bien vendu fon avoine et fon orge,
Sur un cheval qu'il avoit acheté,

S'en revenoit monté comme un faint George;
Saint George foit: mais faint George defcend
A ses befoins, ou quand le pied lui gèle;
Les pieds gelés, Blaife envain f'en defend:
Il lui fallut abandonner la felle,

De cavalier devenir fantaffin,

De fon cheval lui-même être le guide,
Et dans la neige entr'ouvrir un chemin,
Tirant la bête après lui par la bridɛ.
Suivoient de loin deux grifons bien difpos,
Non des grifons de l'efpèce indolente,
De celui-là qui porta fur fon dos
Le pålfrenier du fameux Roffinante:
C'étoit de ceux que Bocace nous vante,
De ces matois connus par plus d'un tour,
Ou de galant, ou d'efpiègle, ou d'ivrogne,
De ces bons faints qui fe firent un jour
Martyrifer et cuire en Catalogne;
Deux Cordeliers, pour vous le trancher net,
Suivoient de loin et l'homme et le genêt.
Sus, fus, l'ami, dit l'un des deux à l'autre !
Vois devant nous ce ruftre et fon cheval;
Faifons un tour ici de Carnaval;
Entendons-nous, et la monture eft nôtre.
Seulement fonge à me bien feconder:

Goutte

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