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Pignotti.

Nella caffa paterna

Deliberò di divenir mercante,

E tutto il fuo contante

In vetri egli impiegò: quefti in un ampia
Paniera tutti pofe,

E in vendita li espose;

Davanti a lor s'affife, e mentre intanto
Compratori attendea,

Questi bei foogni entro di fe volgea:

Jo quefti vetri il doppio venderò;
Di quel che mi coftaro,

Onde il denaro mio raddoppierò;
E nella fteffa guifa

E comprando, e vendendo,

Potrò per breve strada e non fallace
Crefcere il capital, quanto mi piace.
Ricco allor divenuto

Lafcerò di vetrajo il meftier vile;
Un legno mercantile

Jo condurrò fin nell' Egitto, e poi
Ritornerò fra noi

Con preziofi merci; e già mi fembra
Di mia nave al ritorno

D'effer fatto il più ricco mercatante
Che fi trovi in Levante.

Acquiftati i tefori,

S'han da cercar gli onori;

Onde lafciata allor la mercatura

Un Baffà da tre code

Efler creato io voglio:
E fe pieno d'orgoglio
Il vifir Muftafà
Negar a me volesse
Sì bella dignità,

Ricordati, direi,

Chi fofti e non chi fei!

Di me più vil nascesti - -

e fe fuperbo

Negaffe ancor fu quell' indegna faccia
Scaricherei colla fdegnofa mano
Di mia vendetta un colpo,

E in quell' informe ventre fmifurato
Un calcio tirerei da difperato.

Il difgraziato Alì cotanto viva
S'era pinta la fcena e così vera,
Che urtò col piè furiofo,

E rovesciò ful fuol la fua paniera,
E con un calcio folo in un momento
Tutte gettò le fue fperanze al vento.

Pignotti. La Fontai

ne.

La Fontaine.

(Unter den neuern Fabeldichtern macht. Jean de la Fontaine, geboren 1621, gestorben 1695, dadurch Eroche, daß er die freiere Erzählungsmanier einführte, welche die Åsopische Fabel nicht mit der ihr ursprünglich eigenen ungeschmückten Kürze vortrågt, sondern sie durch mannichfaltige Annehmlichkeiten der Dichtkunft verschönert. Ihm gelang diese Manier ungemein, und verschaffte seinen Fabeln, nicht nur bei seiner Nation, sondern auch bei Ausländern, klassischen Rang. Ihn ganz zu verstehen, und das Eigene feines launigen und naiven Tons völlig zu fassen, muß man die von Coste gegebenen Erklärungen der von ihm so oft ges brauchten alten, zum Theil veralteten, Wörter und Redensarten, oder des sogenannten Stile Marotique, zu Nathe zie hen.)

LE RENARD ET LA CICOGNE.

Compere le Renard fe mit un jour en frais,
Et retint à diner commere la Cicogne.
Le regal fut petit, et fans beaucoup d'apprêts;
Le Galant pour toute befogne

Avoit un brouet clair, (il vivoit chichement.)
Ee brouet fut par lui fervi fur une affiette,

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La Fontai: La Cicogne au long bec n'en put attraper miette;
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.

ne.

Pour le venger de cette tromperie

A quelque tems de là la Cicogne le prie.
Volontiers, lui dit-il; car avec mes amis
Je ne fais point cerémonie.
A l'heure dite il courut au logis
De la Cicogne fon hôteffe,
Loua très fort fa politeffe,
Trouva le diner cuit a point.

Bon apétit furtout; renards n'en manquent point.
Il fe rejouiffoit à l'odeur de la viande,

Mise en menus morceaux, et qu'il croyoit friande.
On fervit, pour l'embaraffer,

En un vafe à long col, et l'étroite embouchure.
Lé bec de la Cicogne y pouvoit bien passer,
Mais le mufeau du Sire étoit d'autre mefure.
Il lui falut à jeun retourner au logis,

Honteux comme un Renard qu'une poule auroit.
pris,

Serrant la queue, et portant bas l'oreille.

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(Houdart de la Motte, geboren 1672, gestorben 1731, ein fruchtbarer, und in verschiedenen Gattungen nicht uns glücklicher Dichter, dessen Fabeln jedoch weit weniger Bei fall erhielten und verðiènten, als die Lafontånischen. Denn feine Schreibart entfernt sich allzusehr von der åsopischen Einfachheit, von der phådrischen Eleganz, und von der eins nehmenden, treuherzigen Gefälligkeit feines berühmten Vor: gångers unter den Franzosen. Kunst und absichtlicher Prunk mit gelehrten Kenntnissen und Anspielungen schimmern dars in zu sehr hervor. Auch gelangen ihm seine eignen Erfin

dungen nur selten.)

L'HOMME INSTRUIT DE SON DESTIN.

Un homme avoit un jour obtenu du Destin,
Que de fon avenir il lui fit confidence.
Au livre de la providence

Il lut donc tout fon fort, fes progrès, et fa fin.
Parmi de menus faits, de grandes avantures
Se déployerent à fes yeux.

La Fontals
ne,
La Motte..

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La Motte., Il devoit être Roi, puiflant et glorieux,
Et puis captif, et puis mourir dans les tortures.
Ces révolutions font le plaifir des Dieux.

De tous ces objets quelle idée
Occupe deformais mon pauvre curieux!
Sa mort le fuit par tout, fon ame intimidée
La fouffre à toute heure, en tous lieux.
Le Roi futur, que la frayeur confume,
Se voit dans fon affreux chagrin,

Efclave comme Montezume, a)

Grillé comme Guatimofin. b)

Ah, par pitié, grands Dieux, ôtez-moi cet image,
S'écria-t-il. Ses voeux font exaucés.

ne voit plus la mort ni l'efclavage;
Dans fon efprit ce fant traits effacés.
Le voilà donc qui voit en perspective
Le fceptre abfolu qui l'attend:

En eft-il mieux? le croyez vous content?
L'impatience la plus vive

Lui fait un fiécle d'un inftant.
Quelque faveur que le ciel lui deploye,
Tout eft infipide pour lui;

Où les autres mourroient de joye
Ce Roi fut féché d'ennui.

Ciel, cria-t-il encor, retranchez les années
Qui me feparent de mon bien,
Hâtez mes grandes destinées;
Hors de-là je ne goûte rien.

Ca, dit le fort, malgré ton imprudence
Je ferai mieux que tu ne veux.
C'en eft fait tu va être heureux;
Je te rends à ton ignorance.

Bon lot! bien à propos tout homme en fut pourvû;
Sans cela notre impatience.

Feroit un mal d'un bien prévû

Et le mal nous tueroit d'avance.

a) Empereur de Mexique, fait prifonnier par Fernand Cortez Efpagnol, qui conquit fon royaume.

Succeffeur de Montezume qu'on mit fur un brafier, pour lui faire avouer, où étoit fon or

Le

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