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Jernings ham.

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Unmann'd I fink beneath the weight,
,,Of her oppreffive cares:

Ah! when her grief-torn heart fhall bleed;
Some little folace grant,

"Oh guard her in the hour of need
,,From the rude hand of want!"
Now, kneeling on the fatal spot,
He twin'd the darkning band:

The twelve, who drew the unwelcome lot,
Reluctant took their ftand:

And now the murm'ring throng grew dumb,
'Twas filence all-fave where,
At intervals, the mournful drum

Struck horror on the ear:

How, with their death-fraught tubes up-rear'd,
The deftin'd twelve were feen

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She comes! mark how her tortur'd mind
Speaks thro' th' expreffive eye!
Forbear! will ye in blood (fhe faid)

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The valiant youth restore!
already on the plain

,, I rave

,,He welters in his gore."

Advancing now, fhe pierc'd the crowd,
And reach'd the fatal place,

Where, lifting from the corpfe the fhroud,
No femblance cou'd fhe trace.

"Is this oh blafting view! (fhe cried)

"

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The youth who lov'd too well!

His love for me the law defied, \

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"There, only there, I'll ceafe to grieve."

She spoke

and join'd the dead.

Jerning ham. d'Arnaud.

d'Arnaud.

(Franz Thomas Marie de Baculard d'Arnaud, fächsischer Gesandtschaftsrath zu Paris, ist in der schönen Literatur vornehmlich als Romanenschriftsteller und Schauspieldichter vortheilhaft bekannt. Minder zahlreich, als seine prosaischen Erzählungen, find seine poetischen, wovon hier nur eine der kürzesten, statt der in der Theorie angeführten längern, Elfride, zur Probe dienen mag. Der leichte, oft nur etwas nachläßige, Vortrag macht ihr größtes Verdienst aus.)

LE COURTISAN.

Un courtifan, de faveurs furchargé,
Malgré l'éclat de fa haute fortune
Sentoit fon coeur de noirs foucis rongé;
Il vouloit fuir la grandeur importune,
Qui fur fes pas amène le chagrin.

Dans un beau char verniffé par Martin
Le voilà donc qui vole à la campagne,
Loin de la cour, et fe fauvant enfin
De cet ennui qui toujours l'accompagne,
Cruel vautour qu'il emporte en fon sein.
Près d'un ruiffeau couronné de verdure,
Et qui rouloit, avec une onde pure,
L'oubli du monde et des triftes erreurs,
Sur un gazon mêlé de quelques fleurs,
Au pied d'un faule, il voit deux pauvres hères
Gais et contens, du pain bis à la main,

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d'Arnaud., D'un front joyeux combattant leur destin,
Et paroiffant ne f'embaraffer guères
Quel jour pour eux luiroit le lendemain.
L'homme de cour les contemple et foupire;
Il les approche, et leur dit: mes amis,
Qu'avez-vous donc qui vous fait ainfi rire?
Tout auffi-tôt, avec de nouveaux ris,
Nos villageois bienheureux de lui dire:
Ce que nous avons, Monfeigneur? du plaifir.
Ce mot naïf fut un trait de lumière
Pour Monfeigneur; il fût le retenir,
Rendit au Roi cordon et jarretière,

Et Monfeigneur ne fut plus que Monfieur.
Mais à Monfieur le vrai fe fit connoître,
Avec le vrai, le plaifir enchanteur,
Le fentiment, la yolupté du coeur,
Le pur amour qui ne veut pas de maître:
Son ame enfin reçut un nouvel être ;
Il oublia l'ennui de Monfeigneur:
Eh! quel éclat peut valoir le bonheur?

De

de Saint-Lambert.

(Die Stelle der zu ausführlichen Erzählung, Les Hommes de Promethée von Colardeau, einem Dichter, von dem in der Folge noch Beispiele vorkommen werden, mag hier eis ne kürzere, aber sehr glücklich erzählte, von dem durch seine Jahrszeiten vorzüglich bekannten Dichter de Saint-Lambert, geboren 1717, einnehmen. Er war, oder ist vielleicht noch, Hauptmann beim Lothringischen Garde-Regiment, and Mitglied der französischen Akademie.)

PIGMALION.

de Saint Lambert.

Eleve d'Apollon, et favori des Belles,

Entre les Arts et les Amours

L'heureux Pigmalion partageoit fes beaux jours, Comblé d'honneurs nouveaux et de faveurs nouvelles.

Sous fon cifeau voluptueux

Une Venus venoit d'éclore;

Celle qu'à Paphos on adore,

Peut-être des humains méritoit moins les voeux,
L'artifte, en la formant, fe rappelloit l'image
Des beautés qui l'avoient charmé;

Ce que fon coeur avoit aimé,

Il l'exprimoit dans fon ouvrage.
Mon art, dit-il, a rassemblé

Des tréfors qu'en cent lieux l'Amour voulut repan

dre.

Que leur accord me plait! et que j'ai bien fût rendre
La jambe de Doris, et la gorge d'Eglé!
J'adorois dans Philis cette taille légère:
Que j'exprime avec verité

Toutes les graces de Glycère!
Jamais fixé, toujours flatté,

Sur les moindres détails il promène fa vue;

L'amour propre et la volupté

Le ramènent fans ceffe aux pieds de la ftatue.

En

de Saint Envain, pour f'occuper d'un ouvrage nouveau,
Lambert. Il f'éloigne un inftant de l'objet qui l'enchante;
Il f'excite au travail: mais fa main languiffante
S'arrête, tombe, et laiffe échapper fon cifeau.
Il quitte la ftatue, et revient auprès d'elle;

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Il la revoit: elle eft encor plus belle.
Si ce marbre, dit-il, pouvoit être animé,
Qu'avec plaifir je lui rendrois hommage!
Je binftruirois à faire ufage

D'un coeur qui n'auroit point aimé.
Il faut aimer; il m'aimeroit peut-être;
Il devroit fon bonheur à mon art, à mes feux;
Avec l'art d'en jouir, il me devroit fon être;
Il ignoreroit tout: mais fon coeur et mes yeux
Lui feroient bientôt tout connoître.

Amour, fur ce marbre enchanteur
Repands la flame la plus pure;

D'une beauté nouvelle enrichis la nature;
A tant d'attraits tu dois un coeur.

Il embraffe à ces mots le marbre qu'il adore;
Il croit avoir fenti de foibles mouvemens;
Il frémit, il obferve, il voit, il doute encore;
Une timide joie agite tous fes fens ;

Il a vû palpiter une gorge naiffante :

De transports plus fougueux cet objet le remplit;
Il y porte une main tremblante:

Sous fes doits étonnés le marbre f'amollit.
Il colle fur fa bouche une bouche enflammée;
Elle répond, dit-il à mon empreffement.

Par le plaifir, la statue animée

...

Ouvre les yeux, et voit le jour et fon amant.
Elle éprouve, fans le connoître

Une aveugle felicité;

Son coeur naiffant eft emporté

Par le bonheur d'aimer et d'être;

Son ame eft fans idée, et n'a que des defirs;

Ses premiers fentimens ont été des plaifirs.
Par une careffe nouvelle

A chaque inftant elle effayoit fes fens,
Et fes plus fimples mouvements

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