L'ordre social et l'ordre moral: le droit et le devoir

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Germer-Baillière, 1874 - 173 páginas
 

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Página 70 - La charité, c'est le sacrifice ; et qui trouvera la règle du sacrifice , la formule du renoncement à soimême? Pour la justice, la formule est claire : respecter les droits d'autrui. Mais la charité ne connaît ni règle ni limite. Elle surpasse toute obligation. Sa beauté est précisément dans sa liberté.
Página 96 - D'abord ce sont deux devoirs de justice. Celui qui, pouvant guérir un malade, le laisse souffrir, viole la loi du devoir; il manque à la justice. Ensuite, ce terme de charité, ou de bienveillance, ou de libéralité, indique un don gratuit, et par conséquent ne peut pas s'appliquer à un devoir.
Página 120 - Le volé pouvait effacer le délit et prévenir la peine en faisant volontairement au coupable don du pain : c'est ce que conseillait la charité. Par contre le même boulanger, prévenu d'avoir mis du plâtre dans son pain en guise de farine, et du vitriol pour levain, est condamné à S liv.
Página 123 - C'est la liberté. L'homme est libre, il ne peut pas ne l'être pas, parce qu'il est un composé ; parce que la loi de tout composé est de produire une résultante qui est sa puissance propre; parce que, le composé humain étant formé de corps, de vie, d'esprit, subdivisés en facultés de plus en plus spéciales, la résultante, proportionnelle au nombre et à la diversité des principes constituants, doit être une force...
Página 78 - Au delà de l'ordre, notre raison n'aurait pas vu Dieu, que l'ordre n'en serait pas moins sacré pour elle ; car le rapport qu'il ya entre notre raison et l'idée d'ordre subsiste indépendamment de toute pensée religieuse. Seulement, quand Dieu apparaît comme substance de l'ordre, si je puis parler ainsi, comme la volonté qui l'a établi, comme l'intelligence qui l'a pensé, la soumission religieuse s'unit à la soumission morale, et par là encore l'ordre devient respectable.
Página 122 - Oui, l'exercice du sens moral, de la fonction juridique, est lent à s'établir dans l'humanité ; qui ne voit que c'est précisément...
Página 41 - La liberté, en effet, n'étant point la réalisation de l'ordre, mais l'ordre étant le respect de la liberté, il se trouve que la liberté est cause et fin d'elle-même, et agent de sa propre fin. Tout part donc de la personne humaine, c'est-à-dire de la personne libre, et tout retourne à elle, et la société n'a pas d'autre objet que de lu reconnaître, de la garantir et de la développer.
Página 67 - ... il n'a pas droit au respect; on n'a pas de devoirs envers lui. Le devoir et le droit sont frères. Leur mère commune est la liberté. Ils naissent le même jour, ils se développent et ils périssent ensemble. On pourrait...

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