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La Harpe. A l'inhumanité joignant encor l'outrage,
Tu m'ofes, dans mon Cour, ordonner l'esclavage,
Tu m'apportes des fers! De fa honte étonné,

Ce Monde, avec frayeur, voit fon Maître enchainé.
De quel droit chargeois - tu d'un lien tyrannique
Cette main qui portoit le fceptre du Mexique?
Eft-il dans l'Univers un climat abhorré,
Où le fceptre des Rois ne foit point révére?
De la force et du fer le droit impitoyable
Peut-il anéantir ce titre refpectable?
Il eft ici facré: loin de nous dedaigner,
Il étoit des vertus, qu'on pouvoit t'enseigner.
Lâches Européens, fiers du pouvoir de nuire;
Qui poffédez le fer, et qui favez détruire,
Trahiffez-vous encor? d'infâmes, affaffins
Immolent mes: Sujets au milieu des feftins:
Enivrés de carnage et de liqueurs brûlantes,
L'or tout fouillé de fang brille en leurs mains fu-

mantes.

Contre la foudre, hélas! que pourroit la valeur ?
Arrêtez, Mexicains, une aveugle fureur.

Sans cefle contre vous le tonnerre s'allume;
Laiffez-moi des Sujets qui pleurent Montézume,
Et n'allez plus chercher dans ces affreux combats
Le funefte plaifir de braver le trépas.

Déja le mien s'approche, et je le vois fans crainte,
Votre main m'a frappé d'une mortelle atteinte.
Je vous pardonne, hélas! et je pleure fur vous.
Je ne vois que vos maux en tombant fous vos coups.
Quel fpectacle effrayant vient s'offrir à ma vue!
Sur mes derniers inftans quelle horreur répandue!
Séjour de tant de Rois, lambris enfanglantés,
Palais de mes ayeux fi long temps refpectés,
Lieux où je vois régner un ennemi barbare,
Où triomphe Cortes, où ma mort fe prépare;
Vous qui ne m'offrez plus que mes Sujets mourrans,
En tombant fur ma tête, écrafez nos tyrans.
O gloire du Mexique! ô puiffance abaiffée !
Splendeur de cet Empire en un jour éclipsée!
Malheureux Méxicains! je vous laille des fers,
Et le deuil de la mort couvre cet Univers.

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Il vous faut done choifir la honte ou les fupplices. La Harpe.
Vous fervez du vainqueur les orgueilleux caprices.
Vos jours font dans les mains; vos périls, vos tra-

vaux

Enrichiffent un peuple artifan de vos maux. Tyrans, quel eft leur crime, et quel droit eft le vô tre?

f

Ce Monde eft-il l'opprobre et l'efclave de l'autre?!!
Non; vous n'eûtes jamais, barbres déftructeurs,
Que les droits des brigands, le fer et vos fureurs,
Et vous n'avez fur nous que le trifte avantage
D'avoir approfondi l'art affreux du carnage.
Et vous ofez encor nous vanter votre Dieu!
Et quel eft-il? ô Ciel! en quel fauvage lieu
Ce Génie annoncé par de langlans ravages,
Ce Dieu des Espagnols, trouve-t-il des hommages?
Ou vous n'en avez point, ou votre Dieu, cruels!
C'est l'or de ces climats teint du fang des mortels.
Que parlez-vous d'Enfer, de Ciel et de juftice?
L'Enfer eft dans ces feux qu'un fatal artifice
Sait créer pour vous feuls, et fait tomber fur nous;
Et le Ciel eft par tout où l'on est loin de vous.
Va, laiffe-moi, Cortès, ceffe de te promettre
Qu'à ta religion tu puiffes me foumettre.
Autant que tes fureurs, je détefte ta loi,
Et le Dieu des Tyrans eft un monftre pour moi.
Ah! j'invoque aujourd'hui, non cette vile idole
A qui l'on proftitue un hommage frivole,
Ce fantôme adoré par d'aveugles mortels,
Et qui laiffe écrafer mon trone et fes autels:
Non ce Dieu du Carnage et de la Tyrannic
Qui te prêta fa foudre, et fervit ta furie;
Mais cet ètre puiffant, ce Dieu de l'avenir,'
Ce Dieu que je conçois, fans l'ofer définir,
Lui dont le malheureux, au fein de l'innocence,
Embraffe avec plaifir, et chérit l'existence.
Ce Juge redoutable à qui l'ofe outrager,
Cet être, quel qu'il foit, eft fait pour me venger.

Toi donc, ô Dieu des Cieux! ôtoi dont la puiffance
Des deftins et des temps conduit la chaîne immenfe,

2

La Harpe Toi qui vois du même beil tous ces êtres divers,
Difperfés aux deux bouts de ce vafte Univers;
N'as-tu près de ce Monde, où je régnois fans crainte,
Creufé de tant de mers I impénétrable enceinte,
Qu'afin que des brigands, de rapine altérés,
Forçaffent ces remparts par tes mains préparés?
Du moins entends ma plainte et mes cris légitimes;
Venge toi, venge-nous: que nos brillans abîmes
Entr'ouvrent des tombeaux fous ces monftres per-

t vers;

Qu'en cherchant les tréfors, ils trouvent les enfers;
Que la mer, dont leur art croit dompter les caprices,
Engloutifle avec eux leur frêles édifices;

Ou, s'il faut qu'en Europe ils retournent jamais,
Puiffe l'or de ces lieux y porter les forfaits;
Puiffe-t-il y femer, pour leur jufte fupplice,
Tous les fruits déteftés que produit l'avarice:
Les defirs effrenés, la pâle avidité,

La difcorde, la haine et l'infidélité.
Que d'autres Nations, par l'éfpoir attirées,
Viennent leur difputer ces fatales contrées;
Que ce Monde, couvert de leurs drapeaux flottans,
S'abreuve avec plaifir du fang de fes tyrans.
Que Cortès, des Deftins éprouvant l'inconftance,
Pleure de fes exploits la trifte récompenfe.
Voila le feul efpoir qui flatte mes douleurs.
Qui, je ferai vengé... Je l'efpere.... Je meurs.

Pope.

Pope.

Unter den englischen Dichtern war Michael Drayton (geb. 1573; gest. 1631;), der erste, der die Heroide dadurch national zu machen fuchte, daß er dazu lauter Personen aus der englischen Geschichte wählte. Von feinen England's Heroical Epifiles erklårt Warton die vom K. Johann an Mas tilda, von Lleonore Cobham an den Herzog Humphrey, von William de le Poole an die Königin Margarete, von Jane Shore an Edward IV, vom Lord Surrey an Gerals dine, und von Lady Jane Grey an den Ford, Guilford Dudley, für die besten.

Pope verfertigte schon in seiner Jugend eine metrische Uebersehung der Ovidischen Heroide der Sappho an Phaon, die viele Schönheiten hat, und ähnliche Versuche, diese und die übrigen Briefe Ovid's zu übersehen, weit übertraf. Eben so sehr aber übertraf Pope sich selbst in fei« nem herrlichen poetischen Briefe der Eloise an Abelard, der sich sowohl durch die Wahl des Jnhalts, als durch die ganze Ausführung, durch die unnachahmlich schöne Sprache der wärmsten Empfindung und glühender Phantasie, durch die feinste Delikatesse, und den reizendsten Wohlklang der Verse, als erstes und trefflichtes Meisterwerk auszeichnet. Zur gea nauern Sergliederung ihrer mannichfaltigen Schlnheiten, und zur Bemerkung einiger Heinen Mångel, die aber vor jez nen verschwinden, fehlt hier der Naum; und ich verweise in dieser Rücksicht auf den schönen Kommentar über diese Epis ftel in Warton's Effay on the Genius and Writings of Pope, Vol. I. Sect. VI. und auf Dusch's Briefe zur Bildung des Auch vers Geschmacks, n. Aufl. Th. III. Br. XVIII, XIX. gleiche man die, auch ins Deutsche überseßte History of the with their genuine LetLives of Abeillard and Heloifa by the Rev. Joseph BeNur ist die beigefügte

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ters from the Collection of Amboise;
rington; (2d Edit.) Lond. 1788. 4.
Beurtheilung dieser Epistel Pope's etwas zu strenge und
einseitig.

Hier nur ein paar Worte über den Stof dieses Briefes.
Heloise und Abeillard lebten im zwölften Jahrhundert. Sie
waren zwei der vorzüglichsten Personen ihres Zeitalters, die
Beisp. Samml. 6. V.

fich

Pope.

Pope. sich durch Gelehrsamkeit und Schönheit auszeichneten; aber durch nichts wurden fie so berühmt, als durch ihre unglücks liche Liebe. Nach einer langen Reihe von Widerwärtigkeis ten kamen beide, jedes in ein besondres Kloster, und widmes ten ihre übrige Lebenszeit der Religion. Viele Jahre nach dieser Trennung fiel ein Brief Abeillard's an eine. Freund, der die Geschichte seines Unglücks enthielt, in Heloisens Hände. Hiedurch ward alle ihre Zärtlichkeit wieder rege ges macht; und das veranlasste jene berühmten (lateinisch ges schriebnen) Briefe, woraus der folgende zum Theil genoms 'men ist, die ein sø lebhaftes Gemählde von dem Kampfe der Gnade und der Natur, der Tugend und der Leidenschaft, darstellen.

Noch gedenke ich einer Antwort auf diesen Brief: Abelard to Eloifa. An Epiftle By Thomas Warwick, ~late of University College, in Oxford, LL. B. Lond. 1785. 4. und sehr verbessert, Lond. 1785. 12. Ich kenne fie aber nur aus der Anzeige des Monthly Review, Vol. LXXII, p. 147 fl. wo der Schluß der ersten Ausgabe zur Probe cins gerückt ist; und Vol. LXXIII, p. 233, wo die neue Ausgabe als völlig umgearbeitet, mit einer anterhaltenden Geschichte der beiden Liebenden, und mit Anmerkungen begleitet, erwähnt wird. „Könnte der Leser, heifft es dort, sich aller Erinnes rung an Pope's Eloise entschlagen, so wäre dieß Gedicht als ein nicht uninteressantes Werk anzusehen.“

ELOISA to ABELARD.

In thefe deep folitudes and awful cells, Where heav'nly penfive Contemplation dwells,

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Eloisa an Abålard.

And

Nach Pope; von Eschenburg.

In diesen Zellen tiefer Einsamkeit,

Wo himmlisch denkende Betrachtung wohnt,

Und

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