Les tableaux suivants indiquent la composition pour 1913 des échanges commerciaux entre l'Italie et la France par groupes de marchandises dépassant 10 millions de lire. Le commerce italo-français est réglé depuis 1999 par le modus vivendi du 21 novembre 1898, qui consiste simplement dans la concession réciproque que les deux pays se sont faite de leur tarif le plus bas, à l'exception des droits qui frappent les soies et les soieries. Cette exception est très regrettable au point de vue de l'intérêt général du développement des transactions commerciales entre les deux pays, car elle empêche presque complètement l'exportation en France des soies moulinées italiennes. frappées d'un droit prohibitif de 300 francs les 100 kilogrammes et entrave considérablement la vente à la clientèle italienne des soieries lyonnaises et des confections de Paris. On peut, par les chiffres du tableau qui suit, apprécier la reprise des échanges entre l'Italie et la France après l'application du modus vivendi de 1898. On se tromperait gravement en attribuant exclusivement à l'action utile du modus vivendi de 1898 la reprise commerciale témoignée par ces chiffres, sans tenir compte de la hausse des prix qui a caractérisé la première décade du vingtième siècle et qui a contribué pour beaucoup à grossir les valeurs du commerce extérieur de l'Italie passé d'un total (importations et exportations réunies, métaux précieux non compris) de Par comparaison au résultat global du commerce spécial extérieur de l'Italie qui, de 1897 à 1913, a progressé de 169,7 p. 100, la progression montrée par le commerce italo-français n'a été que de 85,9 p. 100. Cette constatation est d'autant plus frappante, si on tient compte de la place tout à fait prééminente que les échanges italo-français tenaient dans le commerce extérieur de l'Italie avant la déplorable rupture de 1888, ainsi que le montrent les tableaux suivants : Voilà un beau programme pour les hommes d'Etat et les économistes italiens et français au moment où l'alliance politique des deux nations latines faites pour s'entendre et s'entr'aider vient de se rétablir solidement pour la grande entreprise de défendre la même civilisation contre les attentats de la force brutale et barbare. La guerre a ses nécessités et ses obligations impérieuses : entre autres celle d'imposer le contrôle rigoureux des intérêts particuliers cherchant à se faire des situations de privilège au détriment de l'intérêt public. Les gouvernements actuels de la France et de l'Italie ne devraient pas perdre cette occasion unique pour conclure un accord commercial, qui, conseillé comme il l'est par des raisons mutuelles de préparation militaire et économique, serait le prélude d'un avenir de bonne et féconde entente entre les deux nations ramenées enfin, après une regrettable période de malentendus stupides, à la juste compréhension de leurs intérêts solidaires et permanents. EDOARDO GIRETTI, député. LE PRIX DU BLÉ ET DU MAÏS Nous reproduisons, d'après the Annalist, un graphique donnant le prix du froment type et du maïs type à Chicago, depuis le mois de juillet 1913 jusqu'au mois de mai 1915, par bushels (36 litres 34 pesant de 57 à 64 livres anglaises de 453 g.). Les deux lignes indiquent le prix le plus haut et le prix le plus bas. Le prix du froment subit une forte baisse. Voici les pronostics de la récolte au 1er juin : Voici le chiffre de la superficie emblavée et la production prévue ou réalisée : |