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marks on my critique true and reasonable, and for some of them, at least, I could have scarce any other thing to reply but that you are right. Yes, you are right, my dear Lady Blessington, when you say that, on account of my sensitiveness toward Lord Byron (which has its source not only in my exalted sense of his perfections, but in all the results of my experience of the world), I can not be satisfied with any of his biographers. But if I ever shall give my own impressions of him to the public (which I look upon as a duty it remains for me to perform toward his memory one day or other), I fear, my dear Lady Blessington, that instead of being received by the public with the interest you say, they would find I have seen Lord Byron through a medium of affection, and would laugh, perhaps, at what I feel so deeply in my heart....

"I am now living quite an English life, a quiet, serious life, speaking all day the language of English people; but I must confess, for an Italian, this kind of life is a little too formal, too cold, has too much of restraint in it on the feelings, and makes me feel a kind of oppression upon my breast. I feel as if I could not breathe freely, and yet I have before my eyes the calm, wide, sublime ocean! I don't find here the beauties of the Mediterranean shores, the Bay of Naples, with its smiling islands and its brilliant sky, but perhaps there is in this unlimited ocean a degree more of sublimity. It appears to me that it is calculated to inspire one with Ariosto's musings-that other Byron's poetry. . . .

"Believe me always, my dear Lady Blessington, your affectionate and obliged friend, T. GUICCIOLI.”

"Wednesday morning.

"I have tickets sent me for the House of Lords to-morrow, so I pray you not to take any more trouble about it. But if you, instead, find me one for my brother, I should be very much obliged to you.

"Perhaps, by the means of Sir Francis Burdett, you could obtain me this

favor.

"I read, in the ticket, that ladies must go in full dress. Will you have the goodness to explain to me what means precisely this full dress, short or long sleeves? and if, on entering, the bonnet is worn on the head, or a simple morning hat.

"Excuse, with your usual kindness, my importunity, and believe me, with the most sincere affection, yours affectionately, T. GUICCIOLI."

"Ravenne, ce 4 Juillet, 1833.

"Je me suis arrivée à Genes et à Florence, ou j'ai passé les derniers jours du Carnival. Je me suis ensuite rendu à Ravenne, mais en remettant le pied dans ma maison paternelle ou je me promettais tout de joie en revoyant mes parens après une si long absence, je les ai trouvés dans le plus grande consternation. Ma plus petite sœur, une jeune fille de 13 ans, était à ses der

niers moments.

Elle était tombé malade quelque mois auparavant dans la couvent où elle était en pension; on l'avait soignée de toute manière, on l'avait fait transporter à Ravenna, esperant dans le changement de l'air ; mais tout a été inutile. Elle est morte de consumption après un longue agonie quelques jours après mon arrive. Elle était une jeune fille charmante, remplis de talens, douce, d'une beauté non commune et je l'aimais tendrement. Vous pouves donc vous imaginer, ma chère Lady Blessington, comme sa perte a du m'affliger. Pour elle je ne devrais pas m'affliger pourtant, car les epreuves de la vie lui ont été épargnées. Mes autres sœurs seront toutes mariées dans le courant de l'année. Le mariage de la première a en lieu dans le commencement de mai. Après les cérémonies du mariage, qui était heureux sous tous les rapports, et nous avaient tous rejouis, elle est parti de Ravenne pour se rendre à la résidence de son epoux. La fatigue du voyage, l'emotion d'une cérémonie si imposante, ont ébranlè son ame et son corps, au point qu'elle est tombée malade, et nous, et son epoux, qui l'adorent, nous l'avons eu deux mois entre la vie et la mort à 18 ans. Ce n'est que depuis trois jours que le médecins ont déclarés sa vie hors de danger. Mes autres sœurs se marieront dans le courant de l'année. Mes parens voudraient que je fusse presente à tous ces mariages. C'est à cause de cela particulièrement que je me trouve forcée à remettre à une epoque plus eloigné la realisation de mes plus cheris esperances de visiter une fois encore l'Angleterre. Je me porte très bien, et entourée de l'affection de mes parens je ne m'apperçois pas des ennuis en ce sejour. Je vous remercie bien de la lettre que vous m'avez envoyé.

“Veuillez je vous prie me rappeller à madame votre sœur et au Comte D'Orsay: m'écrivez quelquefois, et me gardez une place dans votre affection. "Votre devouée et sincere amie, T. GUICCIOLI."

"London, June 11th, 1834.

"Mr. Campbell can not go to Richmond on Monday, so we will defer the party he is always very amiable, very kind with me, and he is almost decided to be my cicerone while I am in London. Good morning, my dear Lady Blessington. T. GUICCIOLI.”

"Hotel Jaunay, Leicester Square, Londres, Mai 31, 1835. "Mon frère donc me quitte Jeudi prochain, et vous pouvez vous imaginer ma chère Lady Blessington, comme je dois être sensible à une separation faite dans de telles circonstances.

"Je n'ajouterai pas davantage pour ne pas vous ennuyer avec les details des tourmens que je souffre: mais j'ai voulu pourtant vous faire connaitre ma position, afin que vous m'excuserez de n'etre pas venu encore chercher de vos nouvelles, que j'espere bonnes sous tous les rapports.

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"July 5, 1835.

“MY DEAR LADY BLESSINGTON,-My brother told me that the count wished me to send the little miniature of L▬▬▬▬▬▬ B—————; that I can not do, having sent this miniature, together with some papers very valuable to me, to Paris a week ago, by a good opportunity. But if that was not the case, I would not have given him the miniature (and I am sure he will not be angry with me for that) unless you would have given the permission, as you wished me not to give it to any body to take a copy.

Pray present my compliments and my adieus to the count for me; preserve me a place in your remembrance and affection, and give me your commissions for Italy, if you have any. Once more, God bless you, my dear Blessington, and believe me, very sincerely, your obedient and affectionate "T. GUICCIOLI.”

"106 Rue St. Lazare, Paris, Juin 21, 1836.

“Il y'a un age que vous ne disiez plus rien par ecrit, et cependant de mon coté au moins je suis bien souvent avec vous, en idée, et avec mon cœur. Je m'imagine parfois de vous voir toute contente vous promener dans le jardin de votre charmante maison, ou vous recevez tant d'amis et des personnes distinguées dont vous faisez delice, et y mediter plus tranquillement que dans l'autre, trop au centre du grand bruit, du grand monde, des ouvrages nouveaux que le public doit toujours attendre avec impatience, et accueiller avec enthusiasme.

"J'en suis reellement curieuse. Le cholera m'empeche de me rendre en Italie, et un peu aussi la crainte qu'on ne veuille pas me laisser partir. J'y irais doucement l'année prochaine. Ma sœur est mariée, et tres heureuse, et tout va bien dans ma famille: mais j'ai perdu toute espoir de faire passer les Alpes à mon frère, car mon père depuis notre malheur, il ne peut plus souffrir qu'il s'eloigne de lui pour un jour. Adieu, ma chère Lady Blessington,

écrivez moi et veuillez croire à mon amitiè sincere et inalterable.

"T. GUICCIOLI."

"Boulogne sur Mer, ce 17 Août, 1837. "Je viens de recevoir votre lettre si bonne et si aimable, et j'ai beau me dire qu'en acceptant l'hospitalité que vous m'offrez de si bon cœur, j'abuse de votre bonté, que peut-etre il me serait possible de trouver tout près de vous un logement qui me permettrait de jouir souvent de votre compagnie, sans cependant vous être à charge. Tous ces efforts de ma raison sont etouffé par le souvenir des jours heureux que j'ai passé à Anglesea villa auprès de vous, et par le desir d'en passer encore de pareils.

"En acceptant donc comme je fais votre offre, je fais cependant un petit traité avec ma discrétion; je placerais ma femme de chambre (que j'amène avec moi étant sous tous les rapports le phenixe de son état); dans un logement tout près de votre hotel: où elle pourra encore très bien s'occuper de moi.

"Une passage de votre lettre me fait aussi de la peine et augmente mes indécisions. Vous me dites, faites moi connaitre si vous viendrez chez moi, afin que je puisse renoncer à tout autre engagement pour vous recevoir.'

"Ma chère Lady Blessington, je désire bien de passer quelques jours avec vous, et très vivement, car j'ai pour vous les sentiments de la plus sincère amitié, et votre esprit, et votre âme élevée et sensible, donnent à votre societé un charm au delà de toute expression pour moi, mais si pour me laisser jouir de ces avantages, vous voulez renoncer à d'autres engagements, alors je ne pourrai plus accepter votre offre. Ce serait de ma part de l'egoisme.

"Je crois partir d'ici avec le paquebôt à vapeur de Dimanche nuit. Il part d'ici à minuit, et il arrive Lundi d'onze heure à midi à Londres.

*

"T. GUICCIOLI."

"Paris, 7th August, 1839.-44 Rue Basse des Rempart. "MA CHÈRE AMIE,-Votre Journal de Voyage en Italie est delicieux. Je l'ai lu d'un bout à l'autre sans presque quitter mon fauteuil. La modestie du titre de ce charmant ouvrage doit confondre tous ceux qui se faisent une occupation d'ecrire leurs impressions de voyage, ne savent y mettre une centieme partie de la finesse, de la grâce, de la profondeur d'observation que vous grande dame vous avez su y mettre. "Quant a ce qui me regarde personellement je dois vous remercier, ma chère amie, car vous m'avez donné la une page que je me sens loin de meriter. "Je n'irais pas en Italie cette année; l'objet principal de mon voyage aurait été d'aller tenir compagnie à mon père, et soulager un peu la douleur de mon frère qui se trouve à la veille de perdre sa jeune épouse, car lui même m'ecrit qu'il a perdu toute espérance, et toute illusion, et qu'elle ne peut plus survivre que quelques semaines encore.

"Adieu, ma chère Lady Blessington. Mille choses au cher comte, et croyez moi comme je vous aime. Votre amie sincère,

T. GUICCIOLI."

"Paris, ce 22 Mars, 1839.

"C'est avec un bien grand plaisir que je profite du retour de Mr. Moore à Londres, pour venir vous rapporter les expressions de mon amitié. Il y'a bien longtemps que je suis sans lettres de vous, je ne pense pas dire que je sois privée de vos nouvelles, car vous êtes en possession d'une place sociale trop remarquable pour qu'on puisse se passer de vous mettre à contribution, pour donner de l'interet aux conversations, et aux écrits de tous les pays civilises. Je sais donc très bien de vos nouvelles; assez de ces manifestations de vie extérieure que vous abandonnez au public, mais cela ne peut pas contenter ceux qui vous aiment, et qui ont été admis dans le sanctuaire de votre vie intime. Ce qui me manque et que je voudrais, c'est le mot adressé à moi qui m'assure de votre bien être, et me repéte ce dont je ne doute pas, mais qui fait tout le bien à s'entendre dire encore et encore, le mot amitié. Vous de* Four words illegible.

vriez donc vous imposer la tâche de me l'écrire; sure toutefois que je ne vous garderais pas rancune si vous ne le faites pas, ni même pour ne m'avoir pas accusé reception de la lettre que je vous ai écrite de la compagne de mon père dans le mois de Septembre dernier.

"Je vous informais dans cette lettre des recherches jusqu' alors inutiles faites à Venise pour trouver la correspondence de Lady M. W. Montague avec le Comte Algarotti, mais pour ne pas augmenter le volume de ma lettre je Je le fais ne vous envoyais pas le Journal de Venise qui contenait l'annonce. pourtant aujourd'hui, non pas que je pense que vous puissez avoir besoin de cette preuve pour être persuadée qu'on s'est occupé de cette recherche, mais parceque je désire que vous en ayez un témoignage de plus pour vous justifier auprès de la personne qui s'etait adressé à vous pour cette recherche.

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'J'ajouterai encore que l'article corrigé ensuite et augmenté par moi est resté pendant tout un mois dans le journal, et que rien n'a été opposé à Mr. Brunetti, secretaire du Comte Guiccioli.

“Veuillez donc, ma chère Lady Blessington, me charger en dédommagement de cette infructueuse recherche d'une commission où je puisse être plus heureuse. Je n'ai pas non plus oublié Bianca Capello, mais le succés a oublié me porte. J'en suis encore même pour cette recherche au désir et au regret. "Je ne vous donne pas des nouvelles de Paris. Que pourrais-je ajouter que vous ne sachiez déjà sur ce dramme politique qui se développe, et tient en haleine tout le monde, presentant à l'entre des scenes étranges et grosse d'avenir et des turpitudes. Ce qui se passe à cette heure, est plutôt le triomphe des mauvais principes, sur les bons, triomphe qui s'appui plutôt sur des passions que sur des convictions.

"Cependant il faut attendre pour juger acteurs et drame. On dit qu'à cause de ces préoccupations politiques, l'hiver a été moins brillant pour la partie de la societé tres active au plaisir. Mais pour moi, je ne m'en suis guère aperçue, la part que j'en demande pour moi est si modérée, qu'elle ne me manque jamais.

“Et vous, ma chère Lady Blessington, comment gouvernez vous votre santé. Comment plutôt pouvez vous bien la gouverner, lâchant la bride comme vous faites à toutes les exigences, à toute l'activité de votre intelligence. Les beaux fruits que le monde recueille avec tout d'avidité et de plaisir ne substrairont ils pas trop la substance de la vie?

Quand vous verrais-je donc? Il me semble déjà toute une vie d'absence qui me separe de ce plaisir, et sans la necessité ou pour un nouveau malheur je vais me retrouver peut-être retourner cet été en Italie-je crois bien que je serais venue vous voir. Helàs ma chère Lady Blessington, ce malheur qui menace ma famille est bien grand, c'est la perte de ma jeune belle sœur, qui se meurt de la même terrible maladie qu'a déjà mis le deuil tout de fois dans ma famille, la consomption. Au commencement de l'hiver à l'occasion de mon depart, elle m'a accompagnée jusqu'à Boulogne, et là une toux sans aucune caractère grave s'est déclarée. On l'a traitée comme un rhume ordi

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