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APPENDIX.

No. I.

CORRESPONDENCE OF COUNT D'ORSAY.

LETTERS FROM COUNT D'ORSAY TO W. S. LANDOR, ESQ.

"Rome, 8th December, 1827. "MON CHER MR. LANDOR,-Nous avons tous été obligé d'aller à Naples, pour faire le mariage Protestant, car la première insinuation que l'on donna au Duc de Laval, fut qu'il était preferable que cela eut lieu avant la ceremonie Catholique, ainsi voila ce grand imbecille d'un ministre confondu. Son ignorant entêtement est prouvé. Je viens de lui écrire, pour lui dire que lorsqu'on est completement ignorant des devoirs de son ministère on doit alors en place d'entêtement s'en rapporter à l'opinion des autres, et que malgré tout l'embarras que nous avions eu à cause de lui, d'entreprendre ce voyage, nous avions été à même de juger de F———, qui comprend tout aussi bien les devoirs de son ministère, que la manière de recevoir les personnes de distinction.

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F

J'espere qu'il prendra mal ma lettre, car j'aurais grand plaisir, de lui couper le bout de son Bec. Je vous écris ces details car je sais même par Hare, qu'en veritable ami, vous avez pris chaudement notre parti; je ne m'en etonne pas, car il suffit de vous connaitre, et de pouvoir vous apprecier, pour être convaincu que tout ce qui n'est pas sincère, n'a rien de commun avec vous. Toute la famille vous envoye mille amitiés, nous parlons et pensons souvent de vous. "Votre très affectionné D'ORSAY."

"74 Rue de Bourbon, 4th September, 1828. "J'ai reçu, mon cher Mr. Landor, votre lettre. Elle nous à fait le plus grand plaisir. Vous devriez être plus que convaincu, que j'apprecirais particulièrement une lettre de vous, mais il parait que notre intimité de Florence, ne compte pour rien à vos yeux, si vous doutez du plaisir que nos nouvelles doivent produire dans notre interieur. Si tôt que je recevrai les tableaux je ferai votre commission avec exactitude. Je desirerais bien que vous veniez à Paris, car nous avons de belles choses à vous montrer; surtout en fait de tableaux. A propos de cela, je vous envoye ci-joint le portrait du Prince Borghése que vous trouverez j'espere ressemblant. Vous savez que Francis Hare promene sa moitié sur le Continent, il ira probablement à Florence la laisser jouer sur le Theatre de Normanby. Car maintenant qu'elle a changé de vocation, Francis ne sera plus aussi strict.

"Nous parlons et pensons souvent de vous, il est assez curieux que vous soyez en odeur de sainteté dans cette famille, car il me semble que ce n'est pas la chose dont nous vous piquiez particulièrement d'être.

Lady B et toutes nos dames nous envoyent mille amitiés, et moi je ne fais que renouveler l'assurance de la sincerité de la mienne.

"Votre très affectionné

D'ORSAY."

"Paris, 22 Août, 1830.

"Je viens de recevoir votre lettre du 10. Il fallait un aussi grand evenement pour avoir de vos nouvelles. Le fait est que c'est dans ces grandes circonstances que les gens bien pensant se retrouvent. Vous donner des details de tout l'heroisme qui a été deployé dans ces journées memorables, et difficiles, il faudrait un Salluste pour rendre justice, et d'écrire cette plus belle page de l'histoire des temps modernes. On ne sait qu'admirer de plus, de la valeur dans l'action, ou de la moderàtion après la victoire. Paris est tranquille comme la veille d'un jour de fête, il serait injuste de dire comme le lendemain, car la reaction de la veille donne souvent une apparence unsettled, tandis qu'ici tout est digne et noble, le grand peuple sent sa puissance. Chaque homme se sent relevé à ses propres yeux, et croirait manquer à sa nation en commettant le moindre excès. Vous veritable philosophe seriez heureux de voir ce qu'a pu faire l'education en 40 années; voir ce peuple après où à l'epoque où La Fayette le commanda pour la première fois, est bien different; en 1790-l'accouchement laborieux de la liberté, eut des suites funestes, maintenant l'on peut dire que la mère et l'enfant se portent bien. Notre present Roi est le premier citoyen de son pays, il sent bien que les Rois sont faits pour les peuples, et non les peuples pour les Rois. Si Charles Diz eut pensé de même s'il eut été moins Jesuite, nous aurions encore cette race Capetienne, ainsi comme il n'y aucun moyen curatif comme pour guerir de cette maladie, il est encore très heureux qu'il ait donné l'excuse legale pour qu'on le renvoye.

"Vos Torys en Angleterre regrettent qu'il n'y ait pas eu d'excès commis pour tacher notre revolution. Le fait est qu'ils sont jaloux de nous voir si grands.

"La Comtesse et Lady Btent bien.

ont été d'un courage sublime; elles se por

"Ma sœur compte accompagner son mari. Elle se porte bien. J'espere recevoir encore de vos nouvelles, ainsi. Adieu, pour le moment. "Votre très affectionné D'ORSAY."

"7th February, 1842.

"I read your admirable letter in the Examiner, and I am so delighted with it that I must instantly thank you for it. Lieutenant Elton has an ample consolation in the sympathy that he excites in every generous heart, and I hope that the House of Commons will unanimously condemn the atrocious sentence

of that despicable court-martial. I am in a state of fury about this injustice, and I could have embraced you with all my heart when I read your letter. I am assisting you in this by keeping up a continual fire on the subject, and by enrolling members to vote according to your wishes and mine. My only regret now is, not to have been the guest of Elton, as I would have given the finest licking to Captain W- that a man ever received, you may tell him

from me, if you meet him ever.
"Au revoir, my dear Landor. Your affectionate friend,

D'ORSAY."

(No date.)

"I think that Henry the Eighth was at Richmond-on-the-Hill when Anne Boleyn was beheaded. They say that he saw the flag which was erected in London as soon as her head fell. Therefore, as you make him staying at Epping Forest at that time, and as I am sure you have some good reasons for it, I will thank you to give them to me.

"We regretted much not to have seen you at Bath, and I was on the moment about to write to you, like Henry the Fourth did to the brave Crillon after the battle:

"Pends toi, brave Landor, nous avons été à Bath, et tu n'y étais pas-' "You will be glad to hear that the second son of my sister has been received at the Ecole of St. Cyr, after a ticklish examination. Hoping to see you soon, believe me yours, most affectionately, D'ORSAY."

"Gore House, 3d January, 1845.

"It is a fact that my brave nephew has been acting the part of Adonis, with a sacré cochon, who nearly opened his leg;* his presence of mind was great; he was on his lame leg in time to receive the second attack of the infuriated beast, and killed him on the spot, plunging a couteau de chasse through his heart-luckily the wild boar had one. The romantic scene would have been complete if there had been another Gabrielle de Vergy looking at this modern Raoul de Courcy. We think and speak of you often, and are in hopes that you will pay us a visit soon. Poor Forster is ill, and miserable at the loss of his brother. I am sure that Forster is one of the best, honestest, and kindest men that ever lived. I had yesterday a letter from Eugene Sue, who is in raptures with Macready as an actor and as a man. We saw lately that good, warm-hearted Dickens-he spoke of you very affectionately. I will write to my nephew and sister your kind messages.

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"Most affectionately,

D'ORSAY.

Lady Bis quite well, writing away like a steam engine. 'Strathern' very much praised by the Chronicle, &c., &c. There are some good scenes in it, with profitable reflections for those who can reflect. I am poetizing, modeling, &c., &c. In fact, I begin to believe that I am a Michael Angelo manqué.”

* An allusion to an injury sustained by the Duke de Guiche from an attack of a wild boar while hunting.-R. R. M.

"P.M., January 10th, 1845. "The verses are charming. I will send them to my sister. You have forgotten Proserpine, who flatters herself that she had a great deal to do with the resurrection of Adonis.

"I find only one fault with your verses, that you never did address any to Lady B, your -, your best friend among all your best friends.

"Yours affectionately,

D'ORSAY."

LETTERS FROM COUNT D'ORSAY TO JOHN FORSTER, ESQ.

"Gore House, 13th Sept., 1844.

"Pends toi, brave Forster, nous irons à Greenwich, et tu n'y seras pas. Merci pour l'Hypocrite. Je vais l'envoyer à Sue. Nous esperons que vous viendrez diner ici Mardi. Nous arrangerons nos excursions avec mon neveu, et nos plans de campagne futures.

"Votre tout dévoué

D'ORSAY.

"You promised to come with Maclise, therefore we expect you on Tuesday next. Pray don't disappoint us. You will meet Dr. Madden, who will interest you about Cape Coast Castle."

"Gore House, 31st October, 1844.

"Je ne pouvais concevoir la raison de la lenteur de votre reponse. Je conjecturais que vous étiez parti pour Liverpool pour recevoir M.-mais il parait que votre diable de santé vous tourmente cruellement. Vous avez une patience angelique. Si Lord Shrewsbury l'apprend il vous prendra pour une seconde Estatisca de Candellarigo, que dit donc ce sacré * * *

"Oui, 'le Constitutionnel' pretend qu'il y'a un General Gomer, qui certainement est moins celebré que Mr. Poudrette l'artificier dans Paul de Kock. Au surplus si notre homme n'est pas il vero Pulchinello, il aurait du l'être. * * * "Que dites vous de la grande burlesque de la cité, le lord maire avec sa botte, les chevaux de Ducrow dansant en depit des aldermen, si tôt qu'ils entendirent la musique, le Duc de Wellington, criant à nue tête que sa statue etait beautiful, les Life Guards revenants ivres comme de Templiers, la reine ennuyée et le montrant à tout le monde. On dit que c'etait reellement tout ce qu'il y'avait de plus risible. Tout Gore House vous regrette beaucoup et vous attend avec impatience."

"15th October, 1844.

"Je vous renvoye la lettre du bon Maclise, ce voyage lui fera grand bien, et je suis convaincu qu'il le prouvera bientôt. Dites lui de venir diner Mercredi, il me doit cela. Les ignorants discutent et disputent sur l'origine du nom de Gomer, frigate du roi. Un imbecille nommé le General Rumigni pretend que le nom est d'après celui d'un general d'artillerie assez inconnu. Cela rapelle l'histoire d'un General Français qui n'envisagerait Moise que comme un bon general d'infanterie. Tous ces messieurs envisagent tout

sous le point de vue militaire. La frigate Gomer a été nommé d'après Gomer fils de Japheth, qui selon quelques auteurs était père des Gaulois, et qui vint dans la Gaule environ 2175 ans avant la naissance de Jesus Christ. Ceci, vous conviendrez, est plus probable que le general d'artillerie.

"Votre affectionné

D'ORSAY."

"Gore House, 25th October, 1844.

Il y a réellement un siècle depuis que vous étiez absent. C'est une mauvaise plaisanterie. Quand viendrez vous donc? Il est vrai que le Temps est très temptant. Old Gomer is perfectly well; he has created a great sensation. Mon neveu est parti. Son dernier mot était de dire adieu à Forster.

Macready m'avait envoyé un papier de Boston ou j'ai lu avec grand interest son succès. Macbeth dans l'Eglise rappelle l'Histoire Napolitaine de Eco il vero Polichinello. Je n'ai pas vu De la Roche Maclise. Dites lui mille amitiés.

Eugene Sue, devient de plus en plus admirable; il vous mene à la morale par de chemins tout soit peu perilleux, mais une fois arrivé la, vous la trouvez pure et belle. La fecondeté de son imagination surpasse tous ses precedents ouvrages, les Jesuites sont enfoncés, les convents démollis, et la classé ouvriere va s'elever sur leurs debris. Amen.

"Votre bien dévoué

D'ORSAY."

"29th Janvier, 1845.

"Donnez nous de vos nouvelles. J'espere qu'elles seront meilleures. Quand aurons nous la chance de vous revoir?

"J'ai toujours oublié de vous demander si vous aviez lu le grand papier que je vous ai envoyé sur mes affaires d'Irlande. Je suis anxieux d'avoir votre opinion. Lady B m'a charmé en me raccontant l'effet du Chronicle sur J'admire tellement la franchise de sa belle nature.

ce cher

tre de nos amis aurait affecté, not to care a d— about it.

Un au

Je crains que vous ayez cherché dans Mr. de Polignac* ce qu'il était impossible de trouver. Je voulais que vous jugiez des evenements de 1830, au point de vue de Charles Diz, et de l'article 14 de la Charte, et voyez s'il y avait moyen de s'en retirer autrement que par les ordonnances.

J'étais, et je suis contre cette dynastie, qui selon moi était aussi usée que vos Stuarts. J'étais contre les ordonnances, mais pourtant je confesse que le rapport de Mr. de Chantelange sur l'Etat de la France à cette epoque est admirable, et que Charles Dix n'avait pas d'autre remede. Amen.

"Votre affectionné

D'ORSAY.

"L. P. va poser la première pierre du tombeau de Napoleon, et devrait prendre celle qui bouche la porte du château de Ham."

* This allusion is to a political memoir by M. de Polignac, defending his conduct in 1830. -R. R. M.

VOL. II. T

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