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volutionnaires qui en 1793 menaçaient la noblesse Française. Atteint par les lois rendues contre les émigrés, ses biens furent confisqués par l'état et mis sous le séquestre.

"Lors de son émigration, M. le Comte D'Orsay était propriétaire, entre autres biens, de l'Hôtel D'Orsay situé à Paris, Rue de Varennes, Faubourg St. Germain, et de la terre seigneuriale D'Orsay près de Palaiseau, arrondissement de Versailles, et dont dépendait un château considérable, et aussi célébre par le luxe de sa construction que par les souvenirs historiques qui s'y rattachaient.

L'Hôtel et le Château D'Orsay, les jardins et le parc qui en faisaient partie, contenaient une grande quantité de statues, de groupes, de bustes et de vases, en marbre et en bronze, d'une immense valeur, que la famille du Comte D'Orsay y avait réunis à grands frais, et que ce dernier avait augmentés encore par les nombreuses acquisitions qu'il avait faites en Italie en 1780, avec le goût qui a toujours été l'apanage de cette illustre maison.

"Maître de cette collection précieuse et unique, le gouvernement Français se garda bien de la vendre. Il la conserva avec le plus grand soin, et bientôt après en enrichit ses musées, ses palais, et leurs jardins. Plusieurs des statues, groupes, bustes, vases qui se trouvent aujourd'hui dans les palais et les jardins des Tuileries, du Luxembourg, et de St. Cloud, qui en font l'ornement, et qui sont l'admiration des artistes et des étrangers, ont appartenu à la riche collection de M. le Comte D'Orsay.....

"Nous pensons donc, qu'en fait comme en droit, M. le Comte Alfred D'Orsay, par réprésentation de M. le Lieutenant Général Comte Albert D'Orsay, son père, est fondé dans sa réclamation contre la liste civile ou le domaine de l'état, qui est en ce moment en possession des objets d'art confisqués pendant la Révolution sur M. Pierre Marie Gaspard Comte D'Orsay, son aieul. "Délibéré à Paris, le 7 Juillet, 1844.

"CHARLES LEDRU, Avocat à la Cour Royale de Paris."

"Catalogue des Statues, Groupes, Bustes, Vases, Fûts de Colonnes, Gaînes en Bronze et en Marbre, Appartenants à Monsieur le Comte D'Orsay :

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'D'après le Catalogue imprimé qu'en avait faire M. le Comte D'Orsay père, avant la Révolution en 1791; et l'indication des lieux, &c., où ces différents objets se trouvent placés.

"Ces divers objets d'art furent saisis dans l'hôtel du Comte D'Orsay pendant la Révolution Française, et placés dans les Palais Nationaux."

BRONZES.

Apollon du Belvedère, fondue à Rome par Villadier; à la Malmaison.—Antinoüs, fondue à Rome par le même; Jardin des Tuileries.-Une Amazone; à la Malmaison.-Mars en Repos, fondue à Rome par Villadier; aux Invalides.-Deux Bustes, l'un de femme; à la Bibliothèque Mazarine : l'autre en recherche.-Louis XV., donné à la section par un homme d'affaires de mon

père.

Deux Vases, restés dans l'Hôtel. - Deux Girandoles; restées dans

l'Hotel.

Deux Girandoles, idem. — Neptune au Milieu d'un Rocher; resté dans le jardin de l'Hôtel.—Un Casque; en recherche.—Un Mascaron D'Eole, qui soutenait le Mercure, en bronze, qui a été volé dans le jardin de mon père ; au Muséum.

FIGURES ET GROUPES, EN MARBRES BLANCS ET DE COULeur.

Lucius Verus, statue colossale antique; au Muséum, salle des fleuves.— Auguste Empereur, grande statue moderne; Vestibule du Luxembourg.Minerve, petite statue de 4 pieds en albâtre Oriental antique; en recherche. -L'Amour et Psyché, groupe moderne, fait à Rome par Belaitre, et son piédestal; Galerie des tableaux du Luxembourg. — Atalante et Hippomène, groupe en marbre; Jardin de St. Cloud.-Apollon et Marcias, groupe moderne en piédestal; Magasins du Luxembourg.-Castor et Pollux, groupe moderne ; Jardin des Tuileries. — Bacchus et un Faune, groupe moderne; Jardin des Tuileries.-Pété et Arethuse, groupe moderne.-Phèdre et Hippolite, groupe. —Néron, grande statue antique; au Muséum.-Un Centaure sur son piédestal; Jardin de St. Cloud.-Deux Petites Figures Antiques, l'une au Musée, l'autre dans les Magasins du Musée. L'Amitié, statue (sous le No. 107); Galerie des Tableaux du Luxembourg.-Antinoüs, petite statue antique; au Muséum.-Apollon (petite statue) tenant sa lyre, antique; Magasin du Musée. -Vénus Anadiomède, antique; Jardin du Luxembourg.-Bacchus, statue antique; en recherche. - Cérès, statue moderne; Jardin du Luxembourg. — Achille, statue antique; au Musée.-Cérès (ou livie), statue antique; Jardin du Luxembourg. — Coriolan, statue moderne; idem. — Antinoüs, statue moderne.-Cérès, statue moderne.-Cérès, statue moyenne antique; au Musée. —Venus Victrix, statue moyenne antique; idem.—Apollon, petite statue antique; idem.-Vénus de Médicis, copie.—Appoline.-Vénus Callipige.-Le Gladiateur Blessé; Jardin de St. Cloud. Hercule Farnèse, petite statue.Deux Prêtresses. - Deux Figures Modernes, une Bacchante et un Faune; Appartemens des Tuileries. Deux Autres Figures Modernes, Bacchus et Flore; en recherche. -Medaillon D'Antinoüs; resté dans l'Hôtel. — Deux Lions, modernes; à l'entrée des Tuileries dans le Jardin. - Deux Sphinx, vendus.

84 Bustes de Marbre Blanc sur leurs Gaînes, Groupes et Figures au Magasin de Louvre-Magasin de Musée aux Tuileries-restées dans l'Hôtel.

VASES, COLONNES, GAINES, PIEDESTAUX EN MARBRE.

37 Vases, Magasin de Luxembourg-au Musée aux Tuileries—restées dans l'Hôtel.

"Un Grand Vase, forme de Medicis, avec un bas-relief, représentant le sacrifice du Minotaure, sur un fût de colonne Torse, le tout antique en marbre de Paros ou Pantélique; au Musée, vestibule au bas de l'escalier.

"Il se trouve aussi dans le Musée trent-six fûts de colonnes cannelées en marbre blanc veiné qui peuvent valoir 200f. pièce.

Quarante-deux gaînes plaquées en marbre de différentes couleurs qui peuvent valoir 150f. pièce.

"Il se trouve à Versailles une statue en marbre blanc dans l'atelier du marbrier venant du château, et destinée à être placée au tombeau de Madame la Comtesse D'Orsay, la mère.

"Portraits de famille à Versailles, entr'autres celui de Madame la Comtesse D'Orsay, sa mère.

“Plusieurs tableaux provenants du Château D'Orsay, à Versailles.”

No. XIX.

COUNT D'ORSAY'S GORE HOUSE PICTURE.

A garden view of Gore House, the residence of the late Countess of Blessington, with Portraits of the Duke of Wellington, Lady Blessington, the Earl of Chesterfield, Sir Edwin Landseer, Count D'Orsay, the Marquis of Douro (now Duke of Wellington), Lord Brougham, the Misses Power, &c., &c.

In the foreground, to the right, are the Duke of Wellington and the Countess of Blessington; in the centre, Sir Edwin Landseer seated, who is in the act of sketching a very fine cow, which is standing in front, with a calf by its side, while Count D'Orsay, with two favorite dogs, is seen on the right of the group, and the Earl of Chesterfield on the left; nearer the house, the two Misses Power (nieces of Lady Blessington) are reading a letter, a gentleman walking behind. Further to the left appear Lord Brougham, the Marquis of Douro, &c., seated under a tree in conversation. On canvas, 3 feet 8 inches by 3 feet 2 inches, in a noble gilt frame.

This interesting and valuable picture, perhaps the best production of Count D'Orsay's, was sold at the Gore House sale in 1849, and is now in the possession of Mr. Thomas Walesby, No. 5 Waterloo Place, London.

No. XX.

LORD BYRON'S YACHT "THE BOLIVAR” (SUBSEQUENTLY LORD BLESSINGTON'S PROPERTY). FROM MR. ARMSTRONG, AUTHOR OF "THE YOUNG COMMANDER," "THE TWO MIDSHIPMEN.”

Mr. Armstrong, the author of several nautical novels, gives the following account, in a letter dated August 1st, 1854, of his first meeting with Lord Byron in Italy, and some particulars.

"It was in the year 1822 or 1823 I was residing at Nice, scarcely then twenty years of age, when I received a letter from Lord Byron. He said he heard I had a schooner yacht to dispose of, and wished to know the tonnage and price. I had not made up my mind to sell the yacht, but I thought this too good an opportunity to be thrown away, as his lordship was said to be going to aid the Greeks, and my yacht would get a name, as she was remarkably fast.

"I answered his lordship at once, stating tonnage and price. Shortly after

I received his lordship's reply. This letter I gave, some years ago, to the late Mr. Murray, the publisher.

"In it, I think his lordship stated that a friend of his, a captain in the Sardinian service, said he could build a new one in the arsenal of Genoa for a less sum-£800, or something to that purpose. I answered this, and shortly after received another letter, requesting to know if I would take less for the schooner; and among other things, his lordship asked me what society there was in Nice, as he had an idea of taking up his residence there.

"I wrote, in reply, that I offered my yacht for £300 less than she cost me. I built her at Savona, a rather pretty place, some thirty miles from Genoa. As to the society of Nice, it could not be better any where; highly aristocratic, as many of the English nobility were there, and also the ex-King of Sardinia, and last, though not least, Lady Blessington had a house there.

"Her ladyship was much liked, and behaved very liberally to one or two artists who were there at the time-one a first-rate portrait painter, but very poor; so much so, that he could not make his appearance any where. She relieved him from his difficulties, and enabled him to proceed to Rome with a wellfilled purse. This was not the only charitable act her ladyship performed. But I am wandering away from my subject.

"The last letter I received from his lordship stated that he had begun to build his schooner in the arsenal of Genoa, under the superintendence of Captain Wright, who then commanded a Sardinian vessel, and regretted giving me so much trouble, and also that he had abandoned his intention of residing in Nice. Some months after this I went to Genoa, and hearing that Lord Byron's yacht was nearly ready for sea, and was lying in the arsenal, I went with a friend to have a look at her. She was lying near the platform, and she surprised me, she was so much smaller than my own schooner. There were three planks alongside, and on these stood a gentleman very intently occupied with the putting on of a narrow gold moulding round the yacht.

“Well,' said I, rather loud, to my friend, if that yacht sails with that heavy foremast shipped so far forward, it's curious; she is not half the size of mine, after all; but I should like to see her inside.'

"The gentleman on the plank turned round, looked me in the face, and said, 'Would you like to come aboard, sir?' 'Very much indeed,' I replied, thank you;' and, without thought or more words, I jumped down on the plank, by which thoughtless proceeding I very nearly sent the gentleman and myself into the arsenal, only saving myself by taking a good grip of him, and he of the shrouds, and then we both scrambled on deck, leaving the frightened painter holding on by the bulwarks.

"We then went into the cabin, which was most luxuriously fitted up, couches soft and tempting, marble baths, &c.; in fact, not an inch of space was lost. In the course of conversation, the gentleman said, opening a desk, and taking a letter, 'I think I have the pleasure of speaking to Mr. Armstrong.' Before this, I guessed the gentleman I was so near ducking was Lord Byron,

and I said, 'Then I have the honor of speaking to Lord Byron?' he bowed and said, 'Why did you not mention in this letter the length, beam, depth, &c., of your schooner, which you say is twice as large as this?'

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Well, I might have done so, certainly, my lord, but you merely said tonnage, and then saying you could build one for £800 put me out; this has cost you more.' 'Double,' said his lordship, and not yet finished.' This schooner turned out afterward a very dull sailer. ARMSTRONG."

No. XXI.

NOTICES OF LORDS HOLLAND, GREY, LANSDOWNE, ERSKINE AND MR. PERRY, IN THE HANDWRITING OF COUNT D'ORSAY: THE LATTER PROBABLY THE PRODUCTION OF LADY BLESSINGTON.

LORD HOLLAND.

C'est impossible de connaître Lord Holland sans éprouver pour lui un vif sentiment de bienveillance; il a tant de bonhomie que l'on oublie souvent les qualités superieures qui le distinguent, et c'est difficile de se rappeller que l'homme si simple, si quièt, si naturel, et si bon, soit un des senateurs les plus estimés de nos jours.

LORD GREY.

Si M. B. Constant eut mieux connu Lord Grey, il ne voudrait pas laisser ses droits à l'estime et à l'admiration de la posterité rester sur la limite bornée d'un orateur eloquent. Ci titre, qui est le plus beau pour beaucoup d'autres, est le moindre pour Lord Grey, qui est reconnu en outre pour ses principes nobles et inalterables, dignes et éclaircis, et par une grandeur de caractère qui force le respect même de ses ennemis, et inspire l'admiration de ceux qui sont honorés de son amitié. Quand je parle de ses ennemis je devrais dire ceux de la liberté et de la justice pour laquelle il est le vrai champion, sans peur et sans reproche.

MR. PERRY.

Sa vie privée

Mr. Perry a bien merité cet éloge. Je l'ai beaucoup connu. était aussi aimable que son caractère public était digne et respectable. Il est mort dans l'année 1821, après une longue maladie, regretté par tous ses amis nombreux, et estimé par tous ceux au quels son nom était connu.

MARQUESS OF LANSDOWNE.

Le Marquis de Lansdowne a bien realisé les ésperances données par Lord Henry Petty. Honnête, sage, franc, liberal, moderé, et surtout toujours consistant, il offre un vrai modele d'un homme d'etat. Il est bien rare de trouver un homme qui unit autant de connaissances profondes et variés et de talents distingués avec un caractère aussi doux, si égal, et si digne.

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