Speclaier L E SPECTATEUR, OU LE SOCRATE MODERNE, OÙ L'ON VOIT UN PORTRAIT NAÏF DE. TRADUIT DE L'ANGLOIS. TOME SIXIE ME. A AMSTERDAM & A LEIPZIG, PREFACE DU TRADUCTEUR. I *SAS* SSL eft bon d'avertir le Lecteur, que, des LXXII. DISCOURS qui forment ce Volume, les LXII. prémiers parurent en Anglois, depuis le 30. Fuin, jufques au 20. Decembre 1714; & les X. autres, depuis le 4. Mars, jufques au 11. de Juillet 1715. vieux Stile. Les prémiers ont été tirez du VIII. Tome de l'Anglois, qui est le dernier que les Auteurs des Volumes précédens ont donné au Public, comme leur Libraire, Mr. JACOB TONSON, le marque dans le Titre, & à la Fin d'un petit Avertiffement au Lecteur qu'il joignit à la feconde Edition de ce Volume, qui parut en 1717. Les derniers DISCOURS font pris d'un IX. Tome, dont MR. GUILLAUME BOND fe reconnoit l'Auteur dans l'Epître Dé dicatoire adreffée à Madame la Vi comteffe de FALCONBERG. Il y avoue, que huit ou neuf de ces Piéces viennent de trois ou quatre différentes Mains, & qu'il n'y a point eu de Part lui-même. Je ne fçai fi celles, que j'ai traduites, font de ce Nombre-là: mais, j'ai choisi celles qui m'ont paru quadrer le mieux avec le Refte de l'Ouvrage ; & c'est tout ce que j'en ai pû tirer, pour rendre ce Volume de la même Groffeur que les autres. Quoiqu'il en foit, je me fuis donné un peu plus de Liberté dans la Traduction de ces dernières Piéces, que je n'en avois pris à l'égard de toutes les précédentes; & je laiffe aux Connoiffeurs, qui entendent l'Original, le Soin d'en pénétrer la Raifon, D'ailleurs, les uns jugeront peutêtre, que j'ai trop retranché des DisCOURS de l'Anglois, & les autres, que j'en ai trop retenu dans ma Traduc tion Françoife. Mais, il cft impoffible de plaire à tout le Monde; & je n'ai pû tuivre en ceci que mon Goût. reux, s'il s'accorde avec celui des véritables Connoilleurs, qui font en fort petit Nombre! eu. LE LE SPECTATEUR, OULE SOCRATE MODERNE. I. DISCOURS. Paulatim abolere Sicheum Incipit, & vivo tentat prævertere amore Il commence à effacer peu à peu dans fon efprit le fouvenir de SICHÉE, &il tâche d'enflammer fon cœur tranquille d'un amour violent, dont elle ne connoifoit presque plus les atteintes. MONSIEUR, J Coterie de SASAI la taille avantageufe, les LETTRE épaules larges, affez d'ef. fur une fronterie, le teint noir, & Veuves. SS toutes les qualitez requifes, à ce qu'il me fembloit, pour obtenir une riche Veuve: Mais, après avoir Tome VI. A bruf |