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Impr. dans les « Ann. des sciences
natur., t. XXIV (1834), pag. 240 et
suiv. XVII. Essai de géologie des-
criptive et historique. Prolégomè-
nes et période primaire. Stras-
bourg et Paris, Levrault, 1835,
in-8 avec une planche (3 fr. 50 c.).
XVIII. De l'Antiquité des terrains de
Béziers et de Pézénas (Hérault).
(Béziers), 1838, in-8. L'ouvrage de
Reboul le plus capital en géologie
et auquel il avait passé sa vie, est
resté inédit. Ce sont des Etudes de
la géologie pyrénéenne, 3 vol. avec
des coupes de terrains. Le manu--
scrit de cet ouvrage a été donné par
la famille à la biblioth. du Muséum
d'hist. naturelle, et M. Desnoyers,
son conservateur, ayant eu l'obli-
geance de nous le communiquer,
nous allons en faire connaître la
composition. Tome 1er. Région
orientale. Tome 11. Région de l'A-
riége et du Salat. Région de
la Garonne. Région des Gaves.
Tome I. Philosophie de la géolo-
gie pyrénéenne. Dans la pensée de
l'auteur, ce volume (composé de
36 chapitres) pouvait être imprimé
isolément des deux autres, qui,
néanmoins, étaient propres à lui
donner une sorte de sanction, en
lui servant en quelque manière de
pièces justificatives et de point_de
départ, ou de point d'appui. Les
trois volumes avaient été revus
par leur auteur pour l'impression,
et il avait fait ses dernières cor-
rections à la fin de 1838. - Litté-
rature et Philosophie. XIX. Es-
sai d'analyse politique sur la Révolu-
tion française et la Charte de 1830.
Pézénas, Robert, et Montpellier,
Sevalle, 1831, in-8 de 128 pag. XX.
Le dernier des Trancavels (1). Mé-
moires d'un troubadour du XVIIe
siècle, traduits de la langue roma-
ne, avec des notes historiques et
critiques. Pézénas, de l'impr. de
Bonnet, et se trouve à Paris, chez
Tenon, 1834, vol. in-12 (8 fr.) Ou-
vrage de la composition de H. Re-
boul. Voy. sur ce roman histori-
que, très-remarquable, le compte-

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Paris, le même, 1835, in-18 (4 fr. 50 c.). Ive édition, revue et corrigée. Paris, le même, 1836, in-18 (4 fr. 50 c.). Autre édition, précédée d'une Notice histor. et littér. (signée A.), revue et augment. par l'auteur. Paris, Delloye, 1840, in-18 de 5 feuilles 2,3, plus un portrait (1 fr. 75 c.). Autre édition. Paris, le même, 1840, in-18 de 6 feuilles, avec un portrait (1 fr. 75 c.); 1841, in-18 de 5 feuilles 1/2, avec un portrait (1 fr. 75 c.). Paris, Delloye, Garnier, 1842 in-18 de xix-183 pag. avec portrait (1 fr. 75 c.). II. Le dernier Jour, poëme en dix chants, accompagné de notes et suivi d'une Lamentation à la ville de Nîmes. Paris, Delloye, 1839, in-8 (7 fr. 50 c.). Nouvelle édition, revue et augmentée par l'auteur. Paris, Delloye, 1841, in-18 de 6 feuilles (1 fr. 75 c.); Paris, Delloye, Garnier frères,, 1842, in-18 de xj-201 p. (1 fr. 75 c.), et réuni aux Poésies, édit. de 1842 (3 fr. 50 c.) III. Poésies nouvelles. Paris, Charpentier, 1846, in-12 de 10 f. (5 f. 50 c.) IV. Le martyre de Vivia, mystère en 3 actes et en vers. Représ. sur le sec. Théâtre Franç., le 6 avr. 1850. Paris, Giraud et Dagneau, 1850, pet. in-12, de 3 feuilles 2/3 (1 fr. 50 c.). Quelques passages supprimés pour la représentation ont été rétablis à l'impression. V. L'Ange et l'Enfant, pår J. Reboul. L'Enfant dans le Ciel, par J. Dombre. (En vers.) Paris, Meyrueis, 1854, in-8 de 4 pag. La pièce de M. J. Reboul a été traduite en vers latins, par M. Eugène Beaufrère, professeur au lycée de Nîmes, et imprimée à la tête d'une autre traduction en vers latins de la pièce de M. Alfred de Musset, intitulee « Une bonne fortune ». Nimes, Soustello, 1857, in-12 de 24 pag.). VI. Les Traditionnelles, nouvelles poésies. Paris, 1856, gr. in-18 (3 f. 50 c.). Avant la publication de son premier recueil de poésies, M. Reboul avait fourni des petites pièces de vers dans des recueils et journaux qui ont trouvé place dans le volume de 1835; plus tard il a continué à en fournir qui sont au nombre des « Poésies nouvelles » de 1846. Biographies de M. J. Reboul. Outre la Notice historiq. et littéraire sur M. J. Reboul, qui

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se trouve à la tête de ses poésies, éditions à partir de 1840, nous connaissons encore deux Notices sur ce poëte celle de la « Galerie de la Presse», 2e série, et celle de M. F. Z. Collombet, intitulée «J. Reboul, de Nîmes; étude biographique et littéraire », imprimée dans la « Revue du Lyonnais », et dont il y a eu 100 exemplaires tirés à part, 1839, broch. gr. in-8. REBOUL (l'abbé Augustin). Pratique de société, à l'usage des confréries érigées en faveur des âmes du purgatoire. Paris, à la sacristic de Saint-Merry, Mme Delaguette, 1839, in-18.

REBOUL. Code universitaire de l'étudiant en droit, ou Exposition méthodique des règlements en vigueur dans les Facultés de droit. Paris, Videcoq, 1845, gros in-18 (4 fr.).

REBOUL (D.). Notice biographique sur le général Despinoy: par M*** D. R. B. Faris, Techener, 1849, in-8 de xvj pages. Tirage à part de la Notice qui se trouve en tête du Catalogue de la bibliothèque du général il a servi à mettre en tête du Catalogue des tableaux. REBOUL (l'abbé). Souvenirs d'un habitant d'Aubenas sur la Mission prêchée dans cette ville par le P. Lavigne pendant le jubilé de 1851. (En vers, avec des notes). Aubenas, de l'impr. de Bonnefoy, 1851, in-8 de 60 pages.

REBOUL (Ch.). Scènes de voyage. La Forteresse de Vnézapné, souvenirs de la guerre du Caucase. Imprimé dans la «Revue des Deux-Mondes>> du 15 avril 1853. REBOUL-BERVILLE (C.-A.), juge de paix du canton de Nanterre. (Voy. «la France littéraire» VII, 483.) A la liste de ses écrits, ajoutez les suivants: I. Troisième Lettre sur le projet d'établissement d'un cimetière unique à Versailles. Versailles, de l'imp. de Kléfer, 1835, in-8 de 24 pag. II. Récit d'un pélerinage au monastère de la Trappe d'Aignebelle (Drôme). Impr. dans la «Revue religieuse et édifiante», décembre 1836. M. Charles-Henri Flour de Saint Genis a publié en 1832 (Paris, Hip. Souverain, in-12 de 248 pag. avec une vignette), sous le pseudonyme de Charles-Henri

d'Ambel, un roman intitulé: «Le
Trappiste d'Aiguebelle», qui a eu
deux éditions. III. Les Abeilles du
presbytère. (Extr. de la «Revue re-
ligieuse et édifiante».) Paris, de
l'impr. de Decourchant, 1838, in-8
de 8 pag. IV. Pélerinages à Notre-
Dame-de-la-Trappe d'Aiguebelle, près
Grignan (Drôme). Versailles, de
l'imp. de Kléfer, 1850, in-8 de 16 p.
REBOULLEAU (le doct.), médecin en
chef des établissements hospita-
liers civils de Constantine (Algé-
rie). Notice sur la résine de thapsia
garganica et sur son emploi en mé-
decine comme agent révulsif, sous
forme d'emplâtre. Constantine, de
l'imp. d'Abadie, 1857, in-8 de 15 p.
REBOULLEAU (Emile), né à Cla-

mecy. Des Substitutions en droit
français. Thèse pour la licence
soutenue à la Faculté de Droit de
Paris. Paris, de l'impr. de Mour-
gues frères, 1857, in-8 de 71 pag.
REBOULLEAU DE THOIRES (E.-F.).
Nouveau Manuel complet de pein-
ture sur verre, sur porcelaine et
sur émail. Paris, Roret, 1843, in-18,
avec une planche (2 fr. 50 c.).
REBOUR (Félix-Léon), d'Orgelet
(Jura). Il publia en 1814 un «Ca-
lendrier perpétuel», qui l'a fait
qualifier de savant dans les der-
nières livraisons de «l'Art de véri-
fier les dates», où ce travail est
inséré. Bien plus tard, il a fait
imprimer l'opuscule suivant, qui
à été plusieurs fois réimprimé.
Pensées religieuses en vers et en
prose, propres à élever l'âme de la
jeunesse vers son Créateur. Lons-
le-Saulnier, de l'inp. de Gauthier,
1849, in-12 de 24 pag. Besançon, dé
l'impr. de Jacquet, 1849, in 8 de
12 pag. Belfort, de l'imp. de Clerc,
1851, in-8 de 16 pag. Bourg-en-
Bresse, de l'impr. de Bottier, 1853,
in-8 de 16 pag. Ambert, de l'impr.
de Grangier, 1855, in-8 de 16 pag.
Moulins, de l'impr. de Martial
Place, 1856, in-8 de 16 pp.
REBOURG (Célestin), littérateur qui
ne paraît avoir écrit que pour les
journaux et recueils. Nous avons
trouvé de lui: I. Episode de la vie
de mon ami Franz, dans le «Pano-
rama de la lecture et de l'illustra-
tion, prem. année (1848). II. El
Hadji Zeyan, le marchand de dates,
dans le Voleur», du 20 avril 1849.

Cet auteur a fourni quelques autres
morceaux à ce dernier journal.
REBOURS (J.-B.-A.), ancien avocat à
la cour des aides de Paris. Ode sur
la mort de Catherine II, impératrice
de Russie, couronnée en 1797 au
lycée de Hambourg. (Voy. le Mag.
encycl., 3e ann., t. 1, p. 40).
REBOUT (A.-E.), professeur adjoint
à l'Ecole royale gratuite de ma-
thématiques et de dessin en faveur
des métiers relatifs aux arts.
Avec M. Normand aîné: 1. Manuel
de géométrie, de dessin linéaire,
d'arpentage et de nivellement, à
l'usage des écoles élémentaires.
Paris, Normand aîné, Carilian-
Gœury, L. Colas, 1840, in-8 de 13
feuil., plus un Atlas in-fol. de 27
planches, dont une color. (12 fr.).
II. Avec le même : Etudes d'om-
bres et de lavis, appliquées aux or-
dres d'architecture, ou Vignole
ombré. Paris, les mêmes, 1845,
gr. in-fol. oblong de 3 feuilles,
plus 45 planches gravées sur acier
par Normand aîné (18 fr.).
REBSTOCK (L.-V.). Aux spéculateurs
de la province. Paris, de l'impr. de
Blondeau, 1844, in-8 de 32 pag. Sur
les marchés à terme.
*RÉCAMIER (Jos. -Claude-Anthelme),
docteur en médecine de la Faculté
de Paris, reçu en 1799; chirurgien
major dans les dernières années du
premier Empire; plus tard profes-
seur à la Faculté de médecine de
Paris et au Collège de France, dé-
missionnaire de ses deux chaires,
en 1830, par suite de refus de pres-
tation de serment; médecin de
l'Hôtel-Dieu de Paris, et membre
de l'Académie royale de médecine;
né à Rochefort en Bugey (Ain), le
6 novembre 1774. Voici ce que le
docteur C. Sachaile [Lachaise ]
disait du docteur Récamier en
1845 dans ses « Médecins de Paris
jugés par leurs veuvres, in-8, p.
542. M. Récamier, il faut en con-
venir, est un de nos praticiens les
plus connus. Mais cet avantage, le
doit-il aux services qu'il a rendus
à l'art? Il est permis d'en douter,
car lorsqu'on fait la revue rétro-
spective de tout ce qui a été fait
en faveur de cet art depuis le com-
mencement de ce siècle, on ne
trouve pas grand chose qui lui soit
propre. Otez en effet les deux vo-

lumes qu'il a publiés en 1829 sous le titre de Recherches sur le traitement du cancer, etc., puis quelques articles fournis, soit à la Revue médicale», soit à divers autres recueils, l'emploi qu'il a, un des premiers, fait parmi nous du speculum, et vous aurez fait, à très-peu de chose près, tout l'inventaire de son bagage scientifique (1). Mais, en revanche, M. Récamier a voulu jouer un rôle en politique. Lancé dès son début dans une certaine fraction de l'aristocratie impériale, il s'est jeté à corps perdu dans la Restauration, et a surtout embrassé avec une déplorable chaleur les idées ultramontaines qui ont signalé ses dernières années. Nommé sous l'influence de ces idées, professeur à la Faculté et au Collège de France, il refusa, sous le nouvel ordre de choses (legouvernement de juillet) de prêter le serment exigé, à tort ou à raison, mais légalement obligatoire, et se posa en persécuté. Qu'a perdu la science à cette retraite annoncée par les sacristains du noble faubourg comme une calamité publique ? Pas grand chose, dirons-nous encore, car à part certains éclairs d'érudition scolastique dont il semait ses leçons, ses Cours n'ont jamais été qu'un assemblage d'idées mal assorties, d'opinions exagérées, dépourvues de tout lien qui pût donner l'apparence d'une doctrine. Laissons donc M. Récamier faire des vœux pour un règne à tout jamais passé et invoquer autre chose que les bienfaits de la science pour le salut de ses malades; remercions-le de l'usage qu'il a répandu parmi nous du speculum, pourvu toutefois qu'il l'emploie à quelque chose de plus rationnel que l'extirpation de la matrice, et souhaitons, pour sa réputation de praticien,

(1) Ajoutons pourtant que le professeur Récamier est encore l'inventeur d'un appareil galvanoélectrique sur lequel on a écrit: 1o Quelques mots sur l'appareil galvano-électrique (cataplasme galvanique) du professeur Récamier. Revue des maladies contre lesquelles cet appareil peut être employé avec succès, par le docteur Jules Massé. Paris, Baillière; Paul Gage, pharmacien, 1851, in 8 de 32 pag. (1 fr.); 2° Appareil galvano-électrique portatif du professeur Récamier, ou Cataplasme galvanique. Paris, Paul Gage, 1851, in-8 de 8 pages (J-M. Q.).

qu'il vienne lire à l'Académie de Médecine quelque chose de plus sérieux que les communications qu'il y a faites, il y a deux ou trois ans, sur la nécessité des lavements et la manière de préparer les cataplasmes. Le docteur Récamier est mort à Paris, le 28 juin 1852 : c'était un homme généreux et bienfaisant. Voici la liste de ses ouvr. I. Essai sur les hémorrhoïdes. Thèse. Paris, an VIII, in-8. II. Recherches sur le traitement du choléra-morbus, extraites de la Revue médicale», cahier de mars 1832, et augmentées d'un premier supplément. Paris, Gabon, 1828, in-8 de 40 pages. II. Recherches sur le traitement du cancer par la compression méthodique, simple ou combinée, et sur l'histoire générale de la même maladie, suivies de notes, 1° sur les forces et la dynamique vitales; 2° sur l'inflammation et l'état fébrile. Paris et Montpellier, Gabon, 1829, 2 vol. in-8, avec 7 planches (12 f.). III. De la Souveraineté temporelle du Pape. (Extr. du Correspondant», numéro du 31 décembre 1848). Paris, de l'impr. de René, 1849, in-8 de 16 pag. V. Recherches pratiques sur la conduite à tenir dans le choléra algide et asiatique. Paris, Labé, 1849, in-8 de 64 pag. (75 c.). Deuxième édition, augmentée d'observations pratiques et de quelques réflexions philosophiques sur la cause du choléra algide. Paris, le même, 1849, in-8 de 152 p. (1 fr. 75 c.). VI. Un mot à M. Vacherot au sujet de son Hist. critique de l'école d'Alexandrie et de sa réponse à M. Gratry. Paris, de l'impr. de Brière, 1851, in-8 de 16 pag., ou Paris, de l'impr. de Vrayet de Surcy, 1851, in-8 de 16 p. (2e édition). Cet écrit a d'abord paru en feuilleton dans « l'Opinion publique» du 7 août 1851 (1). De plus, le docteur Récamier a fourni des articles à la «Revue médicale» de 1831 à 1838, et a fait plusieurs

(1) Les auteurs de la Littérature française contemporaine n'ayant point, contre leur usage, fait de renvoi a « la France littéraire », on serait porté à crore, d'après l'insignifiant article qu'ils ont consacré au docteur Récamier, qu'il n'est auteur que de l'écrit qu'ils ont cité, ce qui serait une erreur. Ils ont encore réduit le bilan littéraire du docteur, en attribuant son écrit sur la Souveraineté temporelle du Pape à un homonyme.

communications à l'Académie de médecine, qui ont été imprimées dans le Bulletin de cette académie. Biographies de J.-C.-A. Récamier. On a plusieurs Notices biographiques sur le docteur Récamier 1° Celle de la «Biographie des hommes du jour», par MM. G. Sarrut et B. Saint-Edme, t. IV, première partie (1838), p. 33-36; 2o Le docteur Récamier, par le docteur Amédée Aussendon. Impr. dans le «Siècle, numéro du 16 juil. 1852. Article concis, mais dans lequel Récamier, comme habile praticien, est autrement apprécié que par le docteur Lachaise, dont nous avons reproduit plus haut le jugement; 30 Notice sur le docteur Récamier, par le docteur Padioleau, de Nantes, son élève. Nantes, de l'impr. de Biarnès, 1852, in-8 de 16 pag. Autre édit. (aug mentée). Nantes, de l'imprimerie de Mme veuve Camille Mellinet, et se trouve à Paris, chez GermerBaillière, 1853, in-8 de 40 pp.; 40 Eloge de M. Récamier; par le docteur Henri Gouraud, son disciple et son ami. Paris, Douniol, 1853, in 8 de 144 pag. A la fin de cet Eloge, on trouve une note sur quelques-uns des travaux de Récamier; 50 Notice hist. sur le doct. Récamier, anc. prof., etc.; par le doct. Vignolo. (Extr. de la « Revue médic. de Paris»). Paris, 1855, in-8; 6o Eloge de M. Récamier, par Dubois, secrét. perpétuel de l'Acad. imp. de médecine. Impr. dans les Mém. de cette Acad., t. xx (1856), pag. xxxv à lviij. Contre l'assertion de tous les biographes de Récamier, M. F. Dubois fait naître ce médecin à Cressin (Ain) (1). RECAMIER (Mme Jeanne-FrançoiseJulie-Adelaïde) (2). Mue Récamier n'ayant rien fait imprimer,son nom ne devrait pas avoir de place ici, nous dira-t-on. Mais Mme Récamier, la Mme Geoffrin du XIXe siècle, ne s'est-elle pas trouvée liée à toutes les premières illustrations littéraires de notre siècle, et n'a-t-elle

(1) M. E-M. OEttinger, dans sa Bibliographie biographique universelle » ne cite que deux notices sur le professeur Récamier.

(2) Le nom de Juliette est celui que Mme Récamier a toujours porté et qu'elle signait.

pas, par son éminent esprit, exercé une assez grande influence sur nos écrivains,pour mériter que son nom soit rappelé dans un Dictionnaire d'auteurs français ? Me Bernard, née à Lyon, le 4 décembre 1777, était fille de M. Bernard, notaire à Lyon, qui vint à Paris sous le ministère de M. de Calonne, comme receveur des finaces; il était administrateur des postes, lorsqu'il fut destitué sous le Consulat, comme suspect de connivence avec les royalistes. Elle fut mariée avant seize ans à un riche banquier de Paris, M. Récamier, et son salon devint, sous le Consulat et l'Empire, le rendez-vous d'une société choisie qui ne tarda pas à exciter les ombrages du pouvoir; on y remarquait Lucien Bonaparte, le général Moreau, Bernadotte, David, La Harpe, Mme de Staël, Benjamin Constant, Mathieu et Adrien de Montmorency, et plus tard Chateaubriand et Ballanche, qui restèrent jusqu'à leur mort ses plus intimes amis. Éloignée de Paris, en 1811, par la police impériale pour ses nombreuses visites à Coppet, où résidait Mme de Staël, alors exilée, elle séjourna quelque temps à Lyon, où elle se lia avec Camille Jordan et Ballanche, puis alla visiter l'Italie, où l'attirait son goût exquis pour les arts, et où elle trouva l'accueil le plus empressé. L'exil de Mue Récamier ne fut jamais révoqué, et elle se refusa constamment à toute démarche pour le faire adoucir. Elle ne put revoir la France qu'après la chute de l'Empire. Eprouvée plusieurs fois par de grands revers de fortune, elle les supporta avec dignité et alla s'ensevelir en 1819 à l'Abbaye-auxBois (rue de Sèvres). Elle n'en fut pas moins recherchée du monde qu'elle fuyait, et vit, comme dans ses plus beaux jours, sa retraite fréquentée par toutes les célébrités de l'époque. Mme Récamier se plaisait à rapprocher, pour les concilier, les hommes des opinions les plus opposées, et n'employait son crédit qu'à soulager le malheur, à protéger le mérite ou à servir l'amitié. D'une beauté incomparable, qu'elle eut le privilége de conserver fort tard, et à laquelle se joi

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