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Lunettes sur le nez, affublé d'un bonnet,

Sa voix mâle se change en un aigre fausset.
L'acteur arrive enfin à la scène dernière,
Une seconde enfance achève sa carrière :
Il perd et la mémoire et l'ouïe et le goût,
Et la voix et les dents et les yeux, il perd tout.

WALLER.

TO A LADY

PLAYING ON. THE LUTE.

SUCH moving sounds from such a careless touch!
So unconcern'd herself, and we so much!
What art is this, that with so little pains
Transports us thus, and o'er our spirits reigns?

The trembling strings about her fingers crowd, And tell their joy for ev'ry kiss aloud.

Small force there needs to make them tremble so; Touch'd by that hand, who would not tremble too?

Here love takes stand, and while she charms the ear, Empties his quiver on the list'ning deer. Music so softens and disarms the mind, That not an arrow does resistance find.

Thus the fair tyrant celebrates the prize And acts herself the triumphs of her eyes.

WALLER.

A UNE DAME

JOUANT DU LUTH.

QUOI, d'une main insouciante

Vous tirez des sons si touchans?
Quand vos accords troublent nos sens
Votre âme reste indifférente!

Ces doigts légers, si délicats,
Font trembler la corde attendrie;
Touché par votre main jolie,

Quel mortel ne tremblerait pas ?

Auprès de vous l'amour ne lance

Que des traits sûrs, toujours vainqueurs; Votre voix amollit les cœurs,

La flèche entre sans résistance.

Tyran chéri, vainqueur charmant, Fière des captifs que vous faites, Vous même, d'un air conquérant Vous chantez vos propres conquêtes.

So Nero once, with harp in hand, survey'd His flaming Rome, and, as it burn'd, he play'd.

A PANEGYRIC

TO MYLORD CROMWELL, PROTECTOR.

WHILE with a strong, and yet a gentle, hand, You bridle faction, and our hearts command; Protect us from ourselves, and from the foe, Make us unite, and make us conquer too:

Let partial spirits still aloud complain: Think themselves injur'd that they cannot reign : And own no liberty, but where they may, Without controul, upon their fellows prey.

Above the waves as Neptune shew'd his face To chide the winds, and save the Trojan race: So, has your Highness, rais'd above the rest, Storms of ambition, tossing us, represt.

Your drooping country, torn with civil hate, Restor❜d by you, is made a glorious state; The seat of empire, where the Irish come, And the unwilling Scots, to fetch their doom.

Tel, fixant d'un œil inhumain
Les larmes qu'il faisait répandre,
Néron chantait, la harpe en main,
Rome qu'il réduisait en cendre.

PANÉGYRIQUE DE CROMWELL,

PROTECTEUR D'ANGLETERRE.

Toi, qui, réunissant la force et la douceur,
Vainqueur des factions, fais chérir la victoire,
Et, sauyant les Anglais de leur propre fureur,
Les ramène à la fois au bonheur, à la gloire:

Laisse le factieux, qu'irrite ta bonté,
Où son règne n'est plus ne voir que tyrannie,
Et crier hautement qu'on perd la liberté,
Quand lui seul perd le droit de piller sa patrie.

Tel Neptune autrefois s'élevait sur les eaux
Pour enchainer les vents, tel Cromwell sur nos têtes
S'élève, et, chef heureux de ses heureux égaux,
Sait de l'ambition réprimer les tempêtes.

Par ses mains déchiré, ton malheureux pays Relevé par tes mains, voit sa splendeur renaître ; Et l'écossais rébelle et l'irlandais soumis,

Dans le chef des anglais reconnaissent leur maître.

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