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CHARLES-ISIDORE BLANCHE

CONSUL DE FRANCE A TRIPOLI (SYRIE)

Par M. Max. QUANTIN.

Messieurs (1),

La question d'Orient vient souvent agiter les chancelleries d'Europe, et la France en particulier prend une grande part aux affaires qui s'y passent et notamment en Syrie. C'est que la protection des chrétiens de ce pays est un legs traditionnel de la vieille monarchie, un reste de notre puissance au temps des Croisades, que nous ne pouvons abandonner, pas plus dans l'intérêt de notre politique que dans l'intérêt religieux.

Nos consuls en Syrie ont donc pour mission de « protéger les chrétiens», et les gouvernements qui se succèdent en France continuent les mêmes errements, et quelque esprit religieux qui les anime, ils sont d'accord là-dessus en Orient.

La biographie d'un de ces consuls, que nous présentons aujourd'hui à notre Société, est, en même temps, la justification de ces réflexions et l'histoire d'un homme qui y a consacré sa vie au service de la France et de l'Eglise.

I.

Blanche (Charles-Isidore) est né à Saint-Bris, près Auxerre (Yonne) le 5 mars 1823, dans une condition modeste. Il était doué

(1) Lu dans la séance de la Société des sciences de l'Yonne du 4 février 1889.