POTAMUS uncti? Dissipat Evius Pocula, prætereunte lympha? XII. AD MECENATEM. NOLIS longa feræ bella Numantiæ, NEC Sævos Lapithas, et nimium mero SATURNI veteris. Tuque pedestribus Regnum colla minantium. Me dulces dominæ musa Licymniæ Bacchus dissipe les soucis rongeurs. Quel jeune esclave va rafraîchir ces amphores brûlantes en les plongeant dans ce ruisseau qui s'enfuit? Qui arrachera pour nous la courtisane Lydé à sa mystérieuse demeure? Cours, enfant, qu'elle se hâte; qu'elle vienne avec sa lyre d'ivoire, les cheveux relevés par un simple nœud, à la manière des filles de Sparte! LÉON HALEVY. XII. A MÉCÈNE. N'EXIGE point, Mécène, que ma lyre, aux faibles accords, essaye de chanter les longues guerres de la superbe Numance, le terrible Annibal, la mer de Sicile, rouge du sang carthaginois; ou les cruels Lapithes, l'ivresse d'Hylée, et les Géans, fils de la Terre, qui avaient fait trembler la demeure radieuse du vieux Saturne, domptés par la main d'Hercule. Tu sauras mieux que moi, Mécène, dans ta noble prose chanter les combats de César, et ces rois, naguère menaçans, conduits dans les rues de Rome, chargés de fers. Pour moi, ma muse m'ordonne de chanter la douce voix de Licymnie, ta souveraine, ses yeux pleins d'un si vif éclat, et votre cœur, si fidèle à vos mutuelles amours. QUAM nec ferre pedem dedecuit choris, Nec certare joco, nec dare brachia NUM tu, quæ tenuit dives Achæmenes, Plenas aut Arabum domos? XIII. IN ARBOREM CUJUS CASU PÆNE OPPRESSUS FUERAT. ILLE et nefasto te posuit die, Quicumque primum, et sacrilega manu Produxit, arbos, in nepotum Perniciem, opprobriumque pagi : ILLUM et parentis crediderim sui Fregisse cervicem, et penetralia Hospitis; ille venena Colcha, Te, triste lignum, te caducum In domini caput immerentis. Elle brille par sa légèreté dans nos danses, par son esprit dans nos jeux; par sa grâce, lorsqu'aux fêtes de Diane ses mains s'entrelacent aux mains de ses riantes compagnes. Voudrais-tu, dis-moi, contre tous les biens d'Achéménès, contre les richesses de la féconde Phrygie et tous les trésors de l'Arabe, échanger un seul des cheveux de Licymnie,... lorsqu'elle tourne sa tête vers tes brûlantes caresses, ou que sa facile rigueur te refuse le baiser qu'elle voudrait plus que toi se voir ravir, et qu'une autre fois elle te ravira la première ? LÉON HALEVY. XIII. CONTRE UN ARBRE QUI, DANS SA CHUTE, Ce fut dans un jour néfaste qu'on te planta, arbre fatal; ce fut une main sacrilège qui te fit croître pour le malheur de la race future et l'opprobre du hameau. Sans doute il avait brisé la tête de son vieux père, et pendant la nuit arrosé ses foyers du sang de son hôte; sans doute il avait manié les poisons de la Colchide, et conçu tout ce que l'esprit peut enfanter de forfaits, celui qui te plaça dans mon champ, arbre maudit, qui devais tomber un jour sur la tête de ton maître innocent! Horace. I. 9 1 QUID quisque vitet, nunquam homini satis Cautum est in horas. Navita Bosphorum Pœnus perhorrescit, neque ultra Cæca timet aliunde fata; MILES sagittas et celerem fugam Vis rapuit, rapietque gentes. SAPHO puellis de popularibus ; Dura fugæ mala, dura belli! UTRUMQUE sacro digna silentio Mirantur Umbræ dicere; sed magis Pugnas, et exactos tyrannos Densum humeris bibit aure vulgus. QUID mirum, ubi illis carminibus stupens Demittit atras bellua centiceps Aures, et, intorti capillis Eumenidum, recreantur angues? QUIN, et Prometheus, et Pelopis parens Dulci laborem decipitur sono ; Nec curat Orion leones, Aut timidos agitare lyncas. |