Vastata Pœnorum tumultu Fana Deos habuere rectos; DIXITQUE tandem perfidus Annibal : Fallere et effugere est triumphus. GENS, quæ cremato fortis ab Ilio, « NON Hydra secto corpore firmior « MERSES profundo, pulchrior evenit; Luctere, multa proruet integrum Cum laude victorem, geretque Prælia conjugibus loquenda. << CARTHAGINI jam non ego nuntios Mittam superbos: occidit, occidit Spes omnis, et fortuna nostri Nominis, Asdrubale interempto. NIL Claudia non perficient manus, Quas et benigno numine Jupiter Defendit, et curæ sagaces Expediunt per acuta belli. des dieux, abattues par la fureur sacrilège des Carthaginois, on les revit debout dans nos temples. Enfin le perfide Annibal s'écria: «< Pourquoi chercher ceux que nous ne pouvons vaincre, nous, cerfs timides, proie assurée de ces loups dévorans? Les tromper et les fuir, c'est pour nous le plus beau triomphe! « Race indestructible et sacrée, rejeton vigoureux né des cendres de Troie, long-temps jouet des flots tyrrhéniens, cette Rome qui jeta sur les rives de l'Ausonie ses enfans avec ses vieillards; « C'est le vieux chêne des fécondes forêts de l'Algide : en vain son noir feuillage tombe sous le tranchant des haches pesantes: elle s'accroît de ses pertes, elle renaît de son sang; le fer qui la frappe ajoute à sa vie! << Moins indomptable, l'Hydre recueillait ses débris épars, et s'élançait grandie contre Alcide, furieux de ne pas vaincre; moins terribles étaient les monstres domptés sur les champs de Colchos ou de Thèbes Échionienne. « Plongez-la dans l'abîme, elle va reparaître plus belle; luttez, elle abattra devant elle son vainqueur tout entier, et les tristes épouses parleront long-temps de sa gloire et de ses combats! « Non, je n'enverrai plus à Carthage des messages d'orgueil et de triomphe : il est perdu, perdu à jamais, l'espoir de notre fortune! le nom carthaginois périt, Asdrubal n'est plus! >> Il n'est rien que ne puisse accomplir la main des Nérons! le regard favorable de Jupiter les protège! A travers les hasards des combats, leur sagacité vigilante triomphe de tous les dangers. PH. CHASLES. V. AD AUGUSTUM. Divis orte bonis, optime Romula LUCEM redde tuæ, dux bone, patriæ. Ur mater juvenem, quem Notus invido Dulci detinet a domo, VOTIS, Ominibusque, et precibus vocat Sic desideriis icta fidelibus Quærit patria Cæsarem. TUTUS bos etenim prata perambulat; NULLIS polluitur casta domus stupris; Culpam Pœna premit comes. QUIS Parthum paveat? quis gelidum Scythen? Quis Germania quos horrida parturit V. A AUGUSTE. Toi qu'a fait naître la clémence des dieux, généreux défenseur du peuple romain, ton absence s'est trop prolongée! Tu avais promis un prompt retour à l'auguste assemblée du sénat : reviens au milieu de nous! Excellent prince, rends la lumière à ta patrie! Pareil au printemps, dès que ton visage a brillé sur le peuple, le jour s'écoule plus gracieux, le soleil rayonne plus éclatant. Telle on voit la mère du jeune marin que le Notus, de sa jalouse haleine, retient depuis plus d'un an au-delà des flots de la mer Carpathienne, et loin de sa douce famille; elle l'appelle de ses vœux, de ses prières, consulte tous les présages, et ne peut détourner sa vue des sinuosités de la rive: ainsi la patrie, frappée de regrets fidèles, redemande César aux dieux. Grâce à toi, le bœuf parcourt en paix les prairies; Cérès et la douce Abondance fécondent nos champs, les navires volent sur les mers pacifiées; l'Honneur s'alarme même d'un soupçon. Aucun adultère ne profane nos chastes familles, les lois et les mœurs ont étouffé de scandaleux désordres; la mère montre avec orgueil dans son enfant les traits d'un époux, le Châtiment suit le Crime et sait l'atteindre. Qui craindrait encore le Parthe, ou le Scythe glacé, ou les enfans de la sauvage Germanie, tant que César Fœtus, incolumi Cæsare? quis feræ Bellum curet Iberia? CONDIT quisque diem collibus in suis, LONGAS o utinam, dux bone, ferias VI. IN APOLLINEM ET DIANAM. DIVE, quem proles Niobæa magnæ CETERIS major, tibi miles impar; ILLE mordaci velut icta ferro Pinus, aut impulsa cupressus Euro, |