Le moralisme de Kant et l'amoralisme contemporainF. Alcan, 1905 - 375 páginas |
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Términos y frases comunes
absolument acte actions apodictique autrui bonheur c'est-à-dire caractère catégories causalité intelligible cause chose conception concevoir conditions connaissance conscience conséquent critique désintéressement détermination devoir devoir-faire Dieu dire doctrine égoïste éléments elle-même empirique Epicure eudémoniste force forme formelle gible Guyau hédonistes hommes humaine idéal idée idées-forces immanente impératif impératif catégorique inconditionnel intel intuition Kant kantienne kantisme l'amoralisme l'amour l'égoïsme l'être l'expérience l'hédonisme l'homme l'idéal l'idée l'impératif l'intelligence l'universel législation universelle Leibniz liberté libre logique loi morale loi universelle lois lui-même ment métaphysique monde intelligible monde sensible nature nécessaire nécessité Nietzsche nouménale noumène pensée phénomènes philosophie Picavet plaisir Platon poser possible pouvons principe priori psychologique qu'une Raison pratique raison pure pratique rapport rationnelle réel Régulus Renouvier rien Rochefoucauld salité sance savoir Schopenhauer science Secrétan sens sentiment serait seule sible simple sociale spéculative Spinoza subjectif supra-sensible système théorie théorique tion tique trad valable valeur vérité veut Volonté de puissance volonté pure vouloir vraie
Pasajes populares
Página 275 - La constance en amour est une inconstance perpétuelle qui fait que notre cœur s'attache successivement à toutes les qualités de la personne que nous aimons, donnant tantôt la préférence à l'une, tantôt à l'autre; de sorte que cette constance n'est qu'une inconstance arrêtée et renfermée dans un même sujet.
Página 355 - L'être qui existe par lui-même ne tient évidemment la liberté que de lui-même, c'est-à-dire, au sens positif, qu'il se la confère. Substance, il se donne l'existence : Vivant, il se donne la substance : Esprit , il se donne la vie : Absolu, il se donne la liberté. L'être absolu, cause de sa propre liberté, la possède pleinement, sans limitation, puisque nous ne trouvons rien dans son idée qui puisse la limiter.
Página 357 - Dieu s'est enrichi, s'étant donné la seule chose qui possède une valeur réelle. Lui, l'absolu, qui de son essence est tout, s'abaisse, en créant, à la sphère des relations; il consent à n'être pas tout, pour redevenir tout par le fait de la créature. Il consent à devoir quelque chose à la créature, et, merveille ineffable, il y réussit, car l'amour a toujours du prix. Dieu dans le mystère de son essence...
Página 362 - Il ya bien cinquante ans de cela, car mon foyer n'était pas fondé, je rentrai chez moi avec quelque hâte, j'essayai de me concentrer et d'adorer. Pressé de traduire l'impression reçue en pensées distinctes, j'écrivis avec une impétuosité que j'ignorais et qui n'est jamais revenue, je m'efforçai de graver l'éclair sur des pages que je n'ai jamais relues. Je crois que le cahier qui les renferme...
Página 82 - ... consiste en ce que, dans la première, les objets doivent être causes des représentations qui déterminent la volonté, tandis que dans la seconde, la volonté doit être cause des objets, si bien que la causalité de la volonté a son principe déterminant exclusivement dans la faculté de la raison pure, qui, pour cette raison, peut aussi être appelée une raison pure pratique
Página 120 - En effet, si, à l'égard de la nature, c'est l'expérience qui nous fournit la règle et qui est la source de la vérité, à l'égard des lois morales, c'est l'expérience (hélas !) qui est la mère de l'apparence, et c'est une tentative au plus haut point condamnable que de vouloir tirer de ce qui se fait les lois de ce que je dois faire, ou de vouloir les y réduire.
Página 272 - ... il vit de tout; il vit de rien, il s'accommode des choses et de leur privation; il passe même dans le parti des gens qui lui font la guerre ; il entre dans leurs desseins, et, ce qui est admirable, il se hait luimême avec eux, il conjure sa perte, il travaille lui.même à sa ruine ; enfin il ne se soucie que d'être, et pourvu qu'il soit, il veut bien être son ennemi.
Página 362 - Jouffroy retrace avec une éloquence un peu voulue la nuit où s'écroulèrent les croyances de sa jeunesse. Si j'ai quelquefois envié ce don d'éloquence, c'eût été pour fixer l'instant où, dans une soirée d'hiver, sur la terrasse d'une vieille église, je sentis entrer en moi, avec le rayon d'une étoile, l'intelligence de cet amour.