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the right to fish and dry cod on the coast of Newfoundland, if the English will restore Acadia, for these new concessions proposed as an equivalent.

In this case, His Majesty consents that the river St. George should be the boundary of Acadia, as England insists.

Should the plenipotentiaries of that Crown refuse to enter into any expedient for the restitution of Acadia, the King, rather than break off the negotiation, will comply with their demands already made; that is to say, to give up Placentia fortified, and the cannon in Hudson's Bay; it being well understood that the offer to cede the Islands of St. Martin and St. Bartholomew, and that of the foregoing right to fish and dry cod upon the coast of Newfoundland, are also to be considered as if they had never been made.

(6.) After the peace, Commissioners shall be appointed on both sides to ascertain, within the compass of a year, the boundaries of Canada, or New France, on one side, and of Acadia and the land of Hudson's Bay on the other, and to settle, in a friendly manner, all just and reasonable recompenses insisted upon on both sides for injuries done prejudicial to the rights of peace and

war.

(7.) The boundaries being once settled, the subjects of both Crowns shall be reciprocally prohibited from passing the same, whether by sea or land; as also from disturbing the trade of the subjects of each nation, and molesting the Indian nations, allies or subjects of the Crown. [Whom had the French for allies ?]

Mesnager, the French Ambassador, gave in this answer, with others, on the 27th Sept. (Oct. 8, N.S.), 1711, promising, in the name of his said Majesty, that the said answers shall be looked upon as conditions that he agrees to grant, of which the articles shall be reduced into the ordinary form of treaties, and explained, after the most clear and intelligent manner, to the common satisfaction of France and Great Britain, and this in case of the signing of the treaty of the general peace.

REPORT OF THE FRENCH PLENIPOTENTIARIES TO THE KING.

Extract from the account given by the French Plenipotentiaries to Louis XIV. in their despatch of April 18, 1712.

Nous avons fait tous nos efforts pour régagner l'Acadie ou du moins conserver Terreneuve, mais il nous a été absolument impossible d'en venir à bout. Ils nous ont protesté cent fois qu'ils avaient ordre exprès de tout rompre plutôt que de se relacher sur l'un et sur l'autre, aussi bien que sur le Détroit de la Baie d'Hudson, ou ils prétendent même que tout le canon leur deméure; nous ne les en aurions pas cru sur parole si le Sieur Gautier ne nous avait confirmé la même chose.

Comte de Pontchartrain remarked on the project of the English that it would have to be considered whether the savages were subjects; if so, they could not pass the limits that would be fixed; if not, there was no right to make any rule regarding them. Lord Bolingbroke agreed to "defendre aux sujets de France et d'Angleterre de passer les limites lorsqu'elles auront été fixées."

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MÉMOIRE TOUCHANT L'AMERIQUE.

St. Jean à Monsieur de Torcy, de Whitehall, ce 24me Mai, V. S., 1712. (Written in French.)

Pour terminer toutes les disputes survenues à l'égard de l'Amerique Septentrionale, la Reine propose :

Premièrement. Que Sa Majesté Très-Chretiénne lui cède l'île

We have made every possible effort to regain Acadia, or at least to retain Newfoundland; but it has been impossible for us so to conclude the matter. They [the English Plenipotentiaries] have protested a hundred times that they had express orders to break off the negotiations rather than to give way on either point, or upon that of Hudson's Bay, where they claim even the cannon; we should not have taken their word for this if le Sieur Gautier had not confirmed what they said.

Count de Pontchartrain remarked on the project of the English that it would have to be considered whether the savages were subjects; if so, they could not pass the limits that would afterwards be fixed; if not, there would be no right to make any rule regarding them. Lord Bolingbroke agreed to prohibit the subjects of France and England from passing over the boundary when it had once been established.

de Terreneuve, avec Plaisance, et les fortifications, artillerie, et munitions y appartenantes, les petites îles adjacentes, et les plus proche à l'île de Terreneuve, comme aussi Nova Scotia ou l'Acadie, selon les limites anciennes.

Secondement. Que les sujets de Sa Majesté Très Chretiénne continuent de pêcher et de secher leur poisson sur la partie de Terreneuve qui s'appelle le Petit Nord, mais point dans autre partie de ladite île.

Troisièmement. Que les sujets de sadite Majesté puissent jouir en commun avec ceux de la Reine de l'île du Cap Bréton.

Quatrièmement. Que les îles dans le Golphe de St. Laurent et dans l'embouchure de la rivière de ce nom, qui sont présentement occupées par les François, demeurent à Sa Majesté Très-Chretiénne, mais expressément à condition, que sadite Majesté s'engage de ne pas élever, ou permetre qu'on éleve aucune fortification dans ces îles, ou dans celle du Cap Bréton. Sa Majesté la Reine s'engageant aussi de ne point fortifier, ni laisser fortifier dans les îles adjacentes et les plus proches de Terreneuve, ni dans celle du Cap Breton.

Cinquièmement. La Reine insiste d'avoir le canon et les munitions de guerre dans tous les forts et places de la Baie et du Détroit de Hudson.*

* St. John to the Monsieur de Torcy, Whitehall, May 24, O.S., 1712. (Written in French.) To terminate all the disputes which have arisen with regard to America the Queen proposes :

Firstly. That His Most Christian Majesty shall cede to her the Island of Newfoundland, with Plaisance, and the fortifications, artillery, and munitions thereto belonging, the small isles adjacent and the nearest to Newfoundland, as well as Nova Scotia or Acadie, according to its ancient limits.

Secondly. That the subjects of His Most Christian Majesty shall continue to fish and dry their fish on the part of Newfoundland called le Petit Nord, but not in any other part of the island.

Thirdly. That the subjects of His said Majesty shall enjoy, in common with those of the Queen, the Isle of Cape Breton.

Fourthly. That the isles in the Gulf of St. Lawrence and in the embouchure of the river of the same name, which are at present occupied by the French, shall remain to His Most Christian Majesty, but expressly on the condition that His said Majesty engages not to erect, or permit to be erected, any fortification in these isles or on those of Cape Breton. Her Majesty the Queen also engages not to fortify, nor to permit for

REPONSE DU ROI AU MÉMOIRE DE LONDRES, LE 5ME JUIN, V.S., 1712.

Article Prémière.-Sa Majesté consent de cèder à la Reine de la Grande Bretagne l'île de Terreneuve avec la ville de Plaisance, fortifiée, mais l'artillerie et les munitions dont cette place est pourvue en seront retirées, et ne seront pas comprises dans la cession qui sera faite de la place et de l'île, car elles ne sont attachées ni à l'une ni à l'autre, et pour user d'une comparaison commune, on peut regarder l'artillerie and les munitions d'une place comme les meubles d'une maison qu'un particulier emporte lorsqu'il cède cette même maison par un contrat volontaire. Les îles adjacentes à celle de Terreneuve, n'ont été ni demandées ni promises, par les articles signés à Londres, au mois d'Octobre dernier : comme ils ont servi de règle au commencement et au progrès de la négotiation présente l'intention du Roi est de suivre exactement cette même règle, comme la plus sûre pour parvenir à la conclusion du Traité, et Sa Majesté est persuadée que la Reine de la Grande Bretagne, fidelle à sa parole, n'insistera pas sur une demande nouvelle, et qui nese trouve pas dans la convention signée au nom de cette Princesse. Le Roi veut bien adjouter à cette convention la cession de l'Acadie selon ses anciennes limites, ainsi qu'elle est demandée par la Reine de la Grande Bretagne.

Seconde.-Les articles signés à Londres réservent aux sujets du Roi la faculté de pêcher et de sécher les morues sur l'île de Terreneuve; une disposition faite de gré à gré ne se peut restraindre ni recevoir de changement que ceux qu'on juge reciproquement être conforme à l'utilité commune. Sur ce fondement, le Roi offre à l'Angleterre de lui laisser l'artillerie et les munitions de Plaisance, les îles adjacentes à celle de Terreneuve, d'interdire aux François la liberté de pêcher and de sécher la morue sur la côte de cette île, même sur la partie nommée le Petit Nord, d'ajouter à ces conditions la cession des îles de St. Martin et de St. Bartholemy, tifications to be erected, in the adjacent isles which are nearest to Newfoundland, nor in those of Cape Breton.

Fifthly. The Queen insists on having the cannon and the munitions of war in all the forts and places of the Bay and Straits of Hudson.

voisines de celle de St. Christophe, si moyennant cette offre nouvelle, la Reine de la Grande Bretagne consent à restituer l'Acadie, dont la Rivière St. George sera desormais les limites, ainsi que les Anglais le prétendoient autrefois. Il est donc au choix de la Reine de la Grande Bretagne, ou de s'en tenir aux articles signés à Londres, ou d'accepter l'échange que Sa Majesté propose. En ce dernier cas, Sa Majesté apporterait toutes les facilities qui dépendroient d'elle pour terminer, à l'Angleterre, l'affaire de ce rançon de l'île de Nieves (Nevis).

Troisième.-Comme un des principaux fruits de la paix sera, s'il plaît à Dieu, l'intelligence parfaite que le Roi se propose d'établir entre ses sujets et ceux de la Reine de la Grande Bretagne, il faut écarter toutes les propositions capable de troubler cette heureuse union; l'espérance n'a fait que trop voir, qu'il etait comme impossible de la conserver dans les lieux possédés en commun par la nation Françoise et la nation Anglaise; ainsi cette seule raison suffiroit pour empêcher Sa Majesté de consentir à la proposition de laisser les Anglais posséder en commun l'île du Cap Breton avec les François. Mais une raison plus forte s'oppose encore à cette proposition, et comme on ne voit que trop que les nations les plus amies deviennent souvent ennemies, il est de la prudence du Roi de se reserver la possession de la seule île, qui lui ouvre desormais l'éntrée de la rivière du St. Laurent. Elle sera absolument fermée aux vaisseaux de Sa Majesté, si les Anglois, maîtres de l'Acadie et de Terreneuve, possedoient encore l'ile du Cap Breton en commun avec les François, et le Canada seroit perdu pour la France au prémier événement qui renouvelleroit entre les deux nations la guerre, que Dieu détournera pour long temps ! mais le moyen le plus assuré de la prévenir est de penser souvent qu'elle peut renaître.

Quatrième. On ne dissimulera pas que c'est par la meme raison que le Roi veut se reserver la liberté naturelle et commune à tous les souverains, d'élever dans les îles du Golphe, et dans l'embouchure de la Rivière du St. Laurent, aussi bien que dans l'île du Cap Bréton, telles fortifications que Sa Majesté jugera nécessaries. Ces ouvrages, faits uniquement pour la sureté du pays, ne pourront

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