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Lettre de MM. de Beauharnois et Hoquart au Ministre, Oct. 15, 1730.-The Port of Temiscamingue had been taken from Le Sieur Gorgendière, "qui pretend avoir fait des dépenses considerables pendant son année de jouissance en présents qu'il fit faire aux sauvages des differentes nations des environs de son poste pour les y attirer et aussi dans les avances qu'il leur a faites suivant l'usage ordinaire des traiteurs." They urged that as one or even two years' possession of a post give no chance of profit, he ought to be relieved from the obligation to pay 200 livres for goods furnished from the King's stores.

DISCOVERIES IN THE NORTH-WEST.

State of geographical knowledge prior to the Discoveries of the Verandryes.

Sieur de la Verandrye, an ensign in Canada, having command at Lake Nipegon, reported in 1728 that one Pako, a chief of the Indians (Christineaux) resident at Camanistiquia, having left his village to go to war towards the setting sun, arrived in a few days at a great lake which has three outlets. There is much in the first memoir of Sieur Verandrye that is fabulous and absurd, but there is also a slight mixture of the true or the probable. The story of a race of men three feet high, and of men living in the ground for the want of wood to build with, is utterly fabulous. But a new relation, forwarded to the Marquis de Beauharnois, Oct. 25, 1729, which continues the story of the Chief, Pako, contains a great geographical fact when it speaks of four great rivers

the head of the said bay. [From Matouan to Temiscamingue the Ottawa River used to be called la Rivière de Temiscamingue.] The height of land is at the Rivers Labyrinthe and Tabitibis, sixty leagues from Lake Temiscamingue. At this portage is a post for trading with the Indians of the environs and those of Hudson's Bay, who come up the River Monsipy. The course of this river to the ocean is about eighty leagues.

This is the most advanced post towards Hudson's Bay, the French, in order not to expose themselves to the insults of savages who may be in the pay of the English on Hudson's Bay, where Fort Monsipy is situated, do not go further for fur trading. This is the only river of this post which conducts to Hudson's Bay.

taking their source in a height of land towards the west. These rivers may well stand for the Mississippi, the Saskatchewan, the Mackenzie and the Columbia. But at that time for a knowledge of the way to reach the Lake of the Woods the French were equally dependent on the accounts given by the Indians. Sieur Verandrye proposed as an aid to this discovery to make an establishment at the Lake of the Woods and another at Nipigon. "It seemed to him that it was necessary to hasten this discovery because the English, who were in commerce with the Christineaux, might become informed of the project and forestall the French (nous prévenir sur ces etablissemens) if time be given to them, and besides these establishments could not be injurious to the post of Camanistiquia, and an additional advantage independent of the discovery of the western ocean would be derived from the quantity of peltries which would be obtained, and which are now lost among the Sioux and Assiniboils, or which are taken to the English by the Christineaux."

It seems certain that, in 1728, no Frenchman had been to the Lake of the Woods; for in that year Verandrye was told by them that he could go there from Camanistiquia in twenty days. The Indians were afraid to undertake the voyage to the western ocean because some of them had been previously overtaken by the frost, and had had to carry their canoes a distance of ten days' travel from Lake Ouinipigon; "and besides they found among the English (du Petit Nord) at Hudson's Bay, (?) which is not over ten days' journey from them, everything which could invite them to go in search of the western ocean." It was thought necessary to make another establishment at Lake Ouinipigon, estimated to be about two hundred leagues from the River Camanistiquia. Leaving Montreal in May, it might be possible to reach the Lake of the Woods in September.

The third memoir on this subject, like the second, urges expedition. "The Crees," it says, "are in commerce with the English, where they have for interpreters the gens de terres; it is natural that they should there speak of the project of having the French among them, and that they will give them the same information

that they have given here. The English have every interest to get in advance of us, and if time be given them, they will not lose the opportunity of doing so."

Pierre Margry, a writer very familiar with the colonial archives of Paris, published an account of the discoveries in the NorthWest, in the Moniteur, Sept 14 and November 1, which I have transcribed and translated.

LES VARENNES DE VERANDRYE.

Le poste des Sioux avait été, en 1728, établi par Boucher de Montbrun, et le Père Guingas... Impatient de commencer, M. de la Verandrye, par un traité signé le 19 Mai, 1731, en présence de M. de la Chassaigne, Gouverneur de Montréal, s'associa quelques hommes qui firent les avances des marchandises et des equipements, et le 26 Août, après avoir passé à Michilmakinac, où il avait pris le Père Messager pour missionaire, il était au grand portage du Lac Superieur, quinze lieues au sud, sud-ouest de Kamanistiquya....... Si nous suivons M. de la Verandrye depuis Kamanistiquya, poste établi près du Lac Superieur pour la seconde fois, vers 1717, par le Lieutenant Roubel de la Noüe, et où les découvreurs arrivaient en 1731, nous verrons successivement leur partis passer la même année par le Lac de la Pluie ou Tekamamionen, à la décharge duquel ils établirent le fort St. Pierre; traverser le Lac Ménitie ou des Bois, sur une des rives duquel fut placé, en 1732, le fort Saint Charles; le Lac Ouinipigon, à cinq lieues duquel ils établirent un fort en remontant la rivière; la rivière Ouinipeg, appelée par eux Rivière Maurepas qu'ils protegèrent, en 1734, d'un fort également désigné sous le nom du Ministre ; la Rivière des Assiniboëls, autrement dite Rivière Saint Charles, où le fort de la Reine, bâti le 3 Octobre, 1738, servait de poste avancé; puis la rivière Saint Pierre, embranchement de cette Rivière des Assiniboëls. Cette rivière, à laquelle étaient imposés à la fois le prénom de M. de la Verandrye et celui de M. de Beauharnois, fut le centre des établissements, et le point de départ des expéditions que les découvreurs allaient entreprendre au nord et au sud. C'est par elle que nous les voyons, à la fin de 1738, descendre chez les Montannes, et, en 1742, vers

le haut Missouri, puis le remonter jusqu'au Montagnes Rocheuses, parmi les gens des serpents, pays qui sont le terme de leur explorations du côté du sud. Du côté du nord, dans les courses dont je ne saurais encore déterminer la date d'un manière précise, ils ont traversé le lac Dauphin, celui des Cygnes, reconnu la Rivière des Biches et remonté jusqu'à sa fourche le Saskatchaouan, qu'ils nommaient Poskojac. Deux forts furent établis par eux dans ces contrées, l'un au Lac Dauphin, l'autre sur la Rivière des Biches, lequel fut appelé le fort Bourbon...... Deux ans après [1788] il en avait, sur le demande de M. de Beauharnois, été recompensé par un enseigne en second, à la suite des services qu'il avait rendus dans ces commencements si pénibles; lorsque les difficultés sans nombre qu'offraient les trois lieues et un quart du Portage de Nantaouagan rebutaient les engagés, il avait eu l'honneur de passer outre et d'aller commencer le premier établissement au Lac de la Pluie ou Tekamionen; son intelligence, son dévouement, un courage qui ne reculait ni devant les dangers, ni devant les fatigues, lui avaient mérité la confiance la plus complète de M. de la Verandrye, et, à sa mort, celui-ci regretta non-seulement en lui un parent qui lui était cher mais encore un lieutenant précieux à son entreprise.

...... Ce ne fut qu'en 1743, que l'aîné des fils de M. de la Verandrye et le chevalier, son frère, s'avancèrent jusqu'aux Montagnes Rocheuses, dans un voyage qui dura depuis le 29 Avril, 1742, jusqu'au 2 Juillet de l'année suivante, époque à laquelle ils étaient de retour au fort Saint Charles d'où ils étaient partis.

...... Ils parvinrent cette fois aux Montagnes Rocheuses, après avoir rencontré sur le chemin le Village des Beaux-hommes, les Pioya, la nation des Petits-Renards, les gens de l'arc. Quelquesuns de ces noms, qu'on retrouve sur le carte de Lewis, font penser qu'ils arrivèrent aux Montagnes Rocheuses par le Yellow-stone. Le 1er. Janvier, 1743, ils avaient ces montagnes devant les yeux; le 12 du même mois ils y arrivaient, et le Chevalier de la Verandrye, qui avait dû laisser son frère à quelque distance, se préparait à les gravir

........

A leur retour, le chevalier et son frère eurent soin de prendre possession des terres du haut Missouri, à leur arrivée, le 19

Mars, 1743, chez les gens de la Petite Cerise, nation campée sur le bord de ce fleuve. Ils enterrèrent à cet effet, sur une éminence près de leur fort, une plaque de plomb aux armes du roi, et en souvenir de leur passage, ils élevèrent des pierres en pyramides au nom du Marquis de Beauharnois.

...... Ce succès ne suffisait cependant pas plus à M. de la Verandirve qu'il ne satisfaisait le chevalier et son frère, puisque par cette route ils avaient la crainte de rencontrer les établissements des Espagnols, et qu'ils ne resolvaient pas non plus le problème de la mer de l'ouest, l'un des objets principaux de leur entreprise. En conséquence, ils songèrent à remonter vers le nord, où ils découvrirent le Saskatchaouan; mais ce ne fut que cinq ans plus tard....

[La Verandrye, loaded with 40,000 livres of debts, and being ill supported by the Government, ceased to prosecute his discoveries further.]

.... M. de Beauharnois, afin de laisser aussi tomber les mauvais bruits qu'avaient propagés les envieux, nomma M. de Noyelles pour continuer la découverte.

Déjà même en 1748, le Chevalier de la Verandrye était parti pour continuer ses découvertes dans l'ouest, et il avait remonté le Saskatchaouan jusqu'à la fourche où était, tous les printemps, le rendez-vous des Christineaux des montagnes, des prairies, des rivières. Là il avait appris des sauvages que cette rivière venait de bien loin, de la hauteur des terres où il y avait des montagnes fort élevées, qu'ils avaient aussi connaissance d'un grand lac situé de l'autre côté des montagnes, et dont on ne pouvait boire l'eau. [Sept. 17, 1749, died De la Verandrye, the elder.]

...... Les fils de M. de la Verandrye réclamaient l'honneur d'achever cette entreprise comme la plus précieuse partie de leur héritage.

... Les Christineaux brûlèrent le Fort la Reine, et faillirent massacrer M. de Saint Pierre lui-même ; d'un autre côté, la maladie de son lieutenant, le Chevalier Boucher de Nierville, montra encore combien non-seulement il avait nui à son propre honneur, mais aussi au succès de l'entreprise, en rejetant la prière instante

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