Du fondement de l'induction, suivi de: Psycholohie et métaphysique

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F. Alcan, 1898 - 173 páginas
 

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Página 47 - ... seule histoire, qui est à la fois celle de la pensée et celle de l'univers. Tous les phénomènes sont donc soumis à la loi des causes efficientes, parce que cette loi est le seul fondement que nous puissions assigner à l'unité de l'univers et que cette unité est à son tour la condition suprême de la possibilité de la pensée.
Página 99 - Le miracle de la nature, en nous comme hors de nous, c'est l'invention ou la production des idées ; et cette production est libre, dans le sens le plus rigoureux du mot, puisque chaque idée est, en elle-même, absolument indépendante de celle qui la précède et naît de rien, comme un monde 3...
Página 71 - Le monde d'Épicure, dit-il, avant la rencontre des atomes, ne nous offre qu'une faible idée du degré de dissolution où l'univers, en vertu de son propre mécanisme, pourrait être réduit d'un instant à l'autre ; on se représente encore des cubes ou des sphères tombant dans le vide, mais on ne se représente pas cette sorte de poussière infinitésimale, sans figure, sans couleur, sans propriété appréciable par une sensation quelconque.
Página 171 - ... qui se manifeste et se développe dans notre histoire. Il ne faut donc pas dire que nous nous affirmons tels que nous sommes, mais au contraire, que nous sommes tels que nous nous affirmons. Il ne faut pas dire surtout que notre présent dépend de notre passé, qui lui-même n'est plus en notre pouvoir : car nous créons tous les instants de notre vie par un seul et même acte, à la fois présent à chacun et supérieur à tous. Nous avons conscience, dans chaque instant, de cet acte et, par...
Página 3 - L'induction est l'opération par laquelle nous passons de la connaissance des faits à celle des lois qui les régissent. La possibilité de cette opération n'a été mise en doute par personne...
Página 79 - ... finales le caractère de nécessité absolue qui n'appartient qu'à celle des causes efficientes : car la pensée peut tout concevoir, excepté son propre anéantissement, et le mécanisme universel, qui fait de chaque phénomène une vérité, suffit par cela même pour assurer son existence. Mais cette existence purement abstraite serait pour elle un état d'évanouissement et de mort ; et qu'elle doive, au contraire, puiser dans son commerce avec la réalité la vie et le sentiment d'elle-même,...
Página 119 - ... entre les motifs eux-mêmes un choix sans motif, et l'on revient par un détour à la doctrine de la liberté d'indifférence. Or nous ne disons pas que la liberté d'indifférence soit fausse et impossible en elle-même ; nous disons seulement qu'elle ne peut pas être constatée comme un fait de conscience, et qu'elle est fausse, par conséquent, aux yeux de la psychologie. Un acte de pure liberté serait, en effet, un acte indépendant de toute manière innée ou acquise de penser et de sentir...
Página 38 - ... pensée. La plus élevée de nos connaissances n'est, dans cette hypothèse, ni une sensation ni une intuition intellectuelle, mais une réflexion, par laquelle la pensée saisit immédiatement sa propre nature et le rapport qu'elle soutient avec les phénomènes : c'est de ce rapport que nous pouvçns déduire les lois qu'elle leur impose et qui ne sont autre chose que les principes.
Página 169 - Il ne nous reste plus qu'à nous expliquer une dernière fois sur les deux questions, évidemment connexes, du moi et de la liberté. Nous avons dit tantôt que le moi était à la fois la volonté de vivre et l'état affectif fondamental qui en est, dans chacun de nous, l'expression immédiate. Tel est peut-être, en effet, notre moi sensible ou le moi de l'animal en nous ; mais le moi véritable de l'homme doit être cherché plus haut, dans sa réflexion sur lui-même, ou plutôt dans la réflexion...
Página 138 - Nous sommes donc volonté avant d'être sensation ; et, si la volonté n'est pas, comme la sensation, une donnée directe et distincte de la conscience, n'est-ce pas parce qu'elle est la condition première de toute donnée et, en quelque façon, la conscience elle-même ? Il faut bien, en effet, qu'il y ait en nous un dernier élément qui soit sujet de tout le reste et qui ne soit plus lui-même objet pour un autre ; et, de ce que nous ne nous voyons pas vouloir, nous devons conclure, non. que...

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