Maria Theresia und Marie Antoinette

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Köhler, 1866 - 415 páginas
 

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Página 213 - J'ai quitté Versailles avec peine, attaché vraiment à ma sœur; j'ai trouvé une espèce de douceur de vie à laquelle j'avais renoncé, mais dont je vois que le goût ne m'avait pas quitté. Elle est aimable et charmante; j'ai passé des heures et des heures avec elle, sans m'apercevoir comment elles s'écoulaient. Sa sensibilité au départ était grande, sa contenance bonne; il m'a fallu toute ma force pour trouver des jambes pour m'en aller.
Página 45 - J'ai bien des raisons de croire que le roi ne désire pas de lui-même que je parle à la Barry, outre qu'il ne m'en a jamais parlé. Il me fait plus d'amitiés depuis qu'il sait que j'ai refusé, et, si vous étiez à portée de voir comme moi tout ce qui se passe ici, vous croiriez que cette femme et sa clique ne seraient pas contents d'une parole, et ce serait toujours à recommencer.
Página 178 - Je n'ai rien à dire contre mes belles-sœurs, avec qui je vis bien; mais si ma chère maman pouvait voir les choses de près, la comparaison ne me serait pas désavantageuse. La comtesse d'Artois a un grand avantage, celui d'avoir des enfants; mais c'est peut-être la seule chose qui fasse penser à elle, et ce n'est pas ma faute si je n'ai pas ce mérite. Pour Madame, elle a plus d'esprit, mais je ne voudrais pas changer de réputation avec elle. J'ai fini...
Página 40 - Dieu vous ayant douée d'une figure et de tant d'agréments, jointe avec cela votre bonté, que les cœurs sont à vous, si vous entreprenez et agissez ; mais je ne puis vous cacher pourtant ma sensibilité , il me revient de toute part et trop souvent que vous avez beaucoup diminué de vos attentions et politesses à dire à chacun quelque chose d'agréable et de convenable , de faire des distinctions entre les personnes. On dit que vous vous négligez beaucoup sur ce point, on l'attribue à Mesdames,...
Página 144 - Si j'avais besoin d'apologie, je me confierais bien à vous; de boiuie foi j'en avouerai plus que vous n'en dites : par exemple mes goûts ne sont pas les mêmes que ceux du roi, qui n'a que ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques. Vous conviendrez que j'aurais assez mauvaise grâce auprès d'une forge ; je n'y serais pas Vulcain , et le rôle de Vénus pourrait lui déplaire beaucoup plus que mes- goûts, qu'il ne désapprouve pas.
Página 126 - Il est bien vrai que les éloges et l'admiration pour le roi ont retenti partout. Il le mérite bien par la droiture de son âme et l'envie qu'il a de bien faire; mais je suis inquiète de cet enthousiasme français pour la suite. Le peu que j'entends des affaires me fait voir qu'il y en a de fort difficiles et embarrassantes. On convient bien que le feu roi a laissé les choses en très mauvais état; les esprits sont divisés, et il sera impossible de contenter tout le monde dans un pays où la...
Página 111 - ... j'étais touchée des lignes que le roi a voulu mettre à la fin 'de votre lettre ; cette cordialité, je la préfère à tout, et cette attention pour moi de me dire qu'il est content de ma chère fille et qu'il a pensé les premiers moments de sa pénible situation à moi, m'ont touchée aux larmes.
Página 32 - ... cette franchise , ces attentions , appliquées avec tant de jugement. On dit que vous négligez à parler et distinguer les grands, qu'à la table, au jeu vous ne vous entretenez qu'avec vos jeunes dames, en leur parlant à l'oreille, en riant avec elles. Je ne suis pas si injuste de vouloir vous interdire la conversation très-naturelle des jeunes gens, que vous connaissez...
Página 263 - ... futur; j'ose l'assurer que j'en aurai le plus grand soin. A la manière dont on les élève à cette heure, ils sont bien moins gênés; on ne les emmaillote pas, ils sont toujours dans une barcelonnette ou sur les bras, et du moment qu'ils peuvent être à l'air, on les y accoutume petit à petit, et ils finissent par y être presque toujours. Je crois que c'est la manière la plus saine et la meilleure de les élever. Le mien logera en bas, avec une petite grille qui le séparera du reste de...
Página 237 - Prusse : espérant, si le roi est au fait, qu'il ne laissera pas s'entraîner par des méchants; comptant sur sa justice et sa tendresse pour sa chère petite femme. Je n'entre dans aucun détail, l'empereur et Mercy s'en sont chargés, mais je n'ai qu'à ajouter que peut-être jamais il n'y avait une occasion plus importante à tenir fermement ensemble et que le système en dépend. Jugez combien j'en suis affectée! L'intérêt de nos deux maisons, mais surtout celui de nos états et de l'Europe...

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