Histoire de la litterature française sous la restauration, Volumen1

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J. Lecoffre et cie., 1854
 

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Página 458 - ... dérobé la vue, m'en rendait de moment en moment les détours plus visibles. « En vain je m'attachais à ces croyances dernières, comme un naufragé aux débris de son navire; en vain épouvanté du vide inconnu dans lequel j'allais flotter, je me rejetais pour la dernière fois avec elles vers mon enfance, ma famille, mon pays, tout ce qui m'était cher et sacré : l'inflexible courant de ma pensée était plus fort; parents, famille, souvenirs, croyances, il m'obligeait à tout laisser;...
Página 140 - Les genres et les règles ne sont point arbitraires : ils sont nés de la nature même ; l'art a seulement séparé ce que la nature a confondu ; il a choisi les plus beaux traits sans s'écarter de la ressemblance du modèle.
Página 143 - Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent * tous les empires, à qui seul appartient * la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles 'leçons.
Página 82 - Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint...
Página 465 - Ce que nous ignorions, il l'ignorait ; ce que nous aurions voulu apprendre, il aurait voulu le savoir. Mais, obligé d'enseigner, et ne sachant pas, il avait judicieusement senti qu'il était des questions qui par leur généralité même, ne pouvaient être vaincues par la seule force de l'esprit.
Página 6 - C'est que la Liberté n'est pas une comtesse Du noble faubourg Saint-Germain, Une femme qu'un cri fait tomber en faiblesse. Qui met du blanc et du carmin : C'est une forte femme aux puissantes mamelles, A la voix rauque, aux durs appas, Qui, du brun sur la peau, du feu dans les prunelles, Agile et marchant à grands pas, Se plaît aux cris du peuple, aux sanglantes mêldcs, Aux longs roulements des tambours, A l'odeur de la poudre, aux lointaines volées Des cloches et des canons sourds...
Página 336 - Père ; car si , dans certaines circonstances , la prudence exige de les tolérer comme un moindre mal, de telles doctrines ne peuvent jamais être présentées par un catholique comme un bien ou comme une chose désirable Enfin, ce .qui a mis le comble à l'amertume du Saint-Père, est l'acte d...
Página 335 - Saint-Père désapprouve aussi et réprouve même les doctrines relatives à la liberté civile et politique, lesquelles, contre vos intentions sans doute, tendent de leur nature à exciter et propager partout l'esprit de sédition et de révolte de la part des sujets contre leurs souverains.
Página 469 - ... noms. Tout était comme autrefois, excepté moi. Cette église, on y célébrait encore les saints mystères avec le même recueillement : ces champs, ces bois, ces fontaines, on allait encore au printemps les bénir; cette maison, on y élevait encore au jour marqué un autel de fleurs et de feuillage; ce curé qui m'avait enseigné la foi avait vieilli, mais il était toujours là, croyant toujours, et tout ce que j'aimais, tout ce qui m'entourait avait le même cœur, la même âme, le même...
Página 68 - ... par là guérir? Cette guérison délicate d'un tel vice par son semblable doit-elle se tenter autrement que dans l'ombre et pour un cas tout à fait déterminé et d'exception? Voilà ce que je me suis demandé longtemps. Puis, quand j'ai reporté les yeux sur les temps où nous vivons, sur cette confusion de systèmes, de désirs, de sentiments éperdus, de confessions et de nudités de toutes sortes, j'ai fini par croire que la publication d'un livre vrai aurait peine à être un mal de plus,...

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