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de conscience et de culte en France depuis l'avènement d'Henri IV, jusqu'en 1830; rapports des progrès de cette liberté avec la paix et la prospérité publiques. Le montant du prix est de 2.000 francs. Le concours prendra fin au 31 décembre 1898.

Le concours Bordin pour l'année 1899 (2.500 francs; terme du concours : 31 décembre 1898) porte sur les Rapports de la politique coloniale et de la politique européenne de la France depuis la paix d'Utrecht jusqu'en 1789. L'Académie ne demande pas aux concurrents une histoire détaillée de la politique française en Europe et de la politique française aux colonies. Elle demande une étude critique des rapports de la première avec la seconde, de l'influence exercée par l'une sur l'autre et des conséquences qui s'en sont suivies pour l'ensemble des intérêts de la France.

Le concours Saintour, ouvert par la section d'histoire pour 1899, se rapporte à l'influence italienne au XVIe et au XVIIe siècle. Ce n'est pas une histoire des relations de la France et de l'Italie qui est réclamée aux concurrents; les recherches devront porter sur les idées, les œuvres et les hommes, afin de déterminer l'influence exercée en France, sur les esprits et sur la politique par les écrivains, les artistes et les hommes d'État de l'Italie, de Charles VIII jusqu'à Louis XVI. Le prix est de la valeur de 3.000 francs. Les mémoires devront être déposés au secrétariat de l'Institut le 31 décembre 1898, terme de rigueur.

En 1898, l'Académie décernera le prix Jean Raynaud (d'une valeur de 10.000 francs) au travail le plus méritant qui se sera produit pendant une période de cinq années.

Le prix Bigot de Morogues destiné à récompenser le meilleur ouvrage sur l'état du paupérisme en France et le moyen d'y remédier, publié dans les cinq années qui auront précédé la clôture du concours, sera décerné en 1898. Le prix est de la valeur de 3.000 francs; les ouvrages devront être déposés avant le 31 décembre 1897.

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L'Académie propose pour le concours Blaise des Vosges, de 1897, le sujet suivant: Exposer les moyens qui pourraient être utilement pris pour mettre les caisses d'épargne à même de faire jouir soit directement, soit indirectement, les petits cultivateurs, soit propriétaires, soit fermiers, soit colons partiaires, des avantages du crédit par les prêts autres que les prêts hypothécaires et moyennnant le taux courant de l'intérêt. Le programme est ainsi tracé il ne s'agit pas de crédit foncier, mais de crédit d'exploitation. Le sujet comporte: 1o l'étude des besoins ou des occasions qui, en France, donnent lieu à la petite propriété et à la petite exploitation de rechercher le crédit; 2o l'étude des conditions et des moyens directs ou indirects par lesquels elles se le procurent actuellement là où elles sont le plus répandues; 3o la comparaison avec ce qui se pratique à cet égard dans d'autres pays que la France; 4o l'indication des changements qu'il faudrait apporter à la constitution des caisses d'épargne pour obtenir le résultat cherché. Le

prix est de la valeur de 1.000 francs. Les ouvrages devront être remis avant le 31 décembre 1896.

En 1897 sera donné le prix Halphen (d'une valeur de 1.500 francs) soit à l'auteur de l'ouvrage littéraire qui aura le plus contribué au progrès de l'instruction primaire, soit à la personne qui, d'une manière pratique, par ses efforts ou son enseignement personnel, aura le plus contribué à la propagation de l'instruction primaire. Le concours sera clos le 31 décembre 1896.

Le prix Carlier, de la valeur de 1.000 francs, est destiné à récompenser le meilleur ouvrage ayant en vue des moyens nouveaux à sug gérer pour améliorer la condition morale et matérielle de la classe la plus nombreuse dans la ville de Paris. Le prix sera décerné en 1897. Les ouvrages devront être déposés le 31 décembre 1897. Ils devront, en outre, avoir été publiés dans les trois années qui auront précédé la clôture du concours.

Le prix Frédéric Chevallier est à décerner tous les trois ans, à l'auteur français du meilleur travail publié dans chaque période triennale, pour la défense, soit de la propriété individuelle, soit du droit de tester tel qu'il est établi par le Code civil, soit du droit de succéder ab intestat, d'après les divers ordres de succession, établis par les même Code. Ce prix,de la valeur de 3.000 francs, sera décerné en 1898. Les concurrents devront transmettre leurs ouvrages avant le 31 décembre 1897.

Le prix Jules Audéoud, d'une valeur de 12.000 francs, sera décerné en 1897 à des ouvrages imprimés et à des institutions, établissements publics ou privés, travaux, œuvres ou services relatifs à l'amélioration du sort des classes ouvrières ou au soulagement des pauvres. Les ouvrages imprimés devront avoir été publiés dans la période des quatre années qui précéderont l'échéance du concours (31 décembre 1896). Les institutions ou œuvres ne doivent pas se proposer au concours : l'Académie se réserve le droit de les désigner.

J. LEFORT.

LE TRANSPORT DES VOYAGEURS EN CHEMIN DE FER

STATISTIQUES ET TARIFS

On ne saurait évidemment prétendre que la question du transport des voyageurs par chemin de fer est une question brûlante, mais elle offre certainement un réel intérêt, d'autant plus qu'en ces dernières années d'importantes modifications ont été introduites en divers ays, aussi bien dans le coût des transports que dans le mode même de perception. Les résultats obtenus n'ont pas partout répondu à ce qu'on en attendait, l'Autriche faisant tout au moins exception; mais favorable ou non, l'étude de ces résultats n'en est pas moins utile. Une étude parue il y a quelques mois', et due au savant directeur de la statistique italienne, M. Luigi Bodio, fournit ici tous les éléments nécessaires.

Le développement des voies ferrées n'est pas évidemment la seule chose dont il faille ici tenir compte; la surface totale du pays considéré, sa population, sont des facteurs qu'on ne peut négliger en considérant la totalité des voyageurs. Il faut considérer aussi que tous les transports ainsi constatés ne proviennent pas toujours des nationaux,et que la Suisse, l'Italie, la France, sont chaque année sillonnées par de nombreux touristes, qui figurent évidemment dans les statistiques des chemins de fer. Mais on ne peut que mentionner ces considérations, toute répartition des voyageurs suivant les nationalités étant impossible.

Les chiffres ci-après se rapportent à l'année 1892, sauf pour la Russie et la Belgique, dont les données se rapportent à 1891.

1 Di alcuni riforme da introdursi nelle tariffe e nel servizio dei viaggiatori. Rapport fait au Conseil des tarifs des chemins de fer.

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La distinction des voyageurs entre les différentes classes, et le parcours moyen effectué, doivent aussi être relevés. Les renseignements s'appliquent ici, pour la France, aux six grandes compagnies et aux chemins de fer de l'État (a) et aux autres lignes y compris la Grande Ceinture (b); cette dernière ligne n'admettant pas de 3 classe, cela explique comment sous la lettre (h) il y a un nombre considérable de voyageurs de 2o classe. Pour l'Autriche et la Hongrie, la lettre (a) s'applique aux chemins de fer de l'État sur lesquels la réforme de 1890 a été mise en vigueur, la lettre (b) s'appliquant à toutes les autres lignes.

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Le prix des places a une grande importance quant à la fréquentation des chemins de fer, les réductions consenties ayant toujours pour résultat une augmentation du nombre des voyageurs, toutes autres conditions égales d'ailleurs. Les modifications apportées récemment dans divers pays, notamment en France, en Autriche-Hongrie, en Russie, justifient cette manière de voir. Il est bon toutefois de remarquer que l'augmentation du nombre des voyageurs doit être suffisante pour que la modification apportée puisse être maintenue sans perte, ce qui conduit à d'autres considérations.

En France, jusqu'en 1892, les tarifs des six grandes compagnies étaient basés sur les maximums suivants : 1re classe, 0,1232; 2o classe, 0,0924; 3° classe, 0,06776, ces montants comprenant les impôts établis par les lois de 1855 et de 1871; seule l'administration des chemins de fer de l'État avait un tarif à base décroissante. La loi de janvier 1892, en supprimant l'impôt de 10 p. 100 établi en 1871, réduisit le tarif aux bases suivantes, les changements ayant été apportés conformément aux conventions antérieurement faites avec les compagnies, et en favorisant les 2 et 3° classes. La base est ainsi établie 1re classe, 0,1120 ; 2 classe, 0,0756; 3° classe 0,04928. Les faveurs accordées pour les billets d'aller et retour, les billets à prix réduits, les abonnements, diminuent notablement encore la perception par kilomètre. La modification, appliquée dans les neuf derniers mois de 1892, a un peu diminué les recettes, tout en augmentant le nombre des voyageurs, mais la recette de 1893 était à très peu près égale à celle de 1890. Le parcours moyen restait sensiblement le même. Les chiffres ci-après s'appliquent au réseau des six grandes compagnies et à celui de l'État.

MOYENNE PAR KILOMÈTRE EN EXPLOITATION.

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La modification mise en vigueur en Hongrie le 1er août 1889 fut autrement importante, abaissant non seulement le coût des transports, mais changeant complètement la base de perception. Antérieurement à cette date, la base était la suivante, les prix indiqués comprenant les taxes diverses arrivant à peu près à 20 p. 100 1.

1 Les réductions sont faites au change de 2,10 par florin.

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