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hebdomadaire lui a paru remplir toutes les conditions du problème.

A l'effet de mettre en pratique le principe admis, la Ligue « Chronos >> vient de faire paraître le Calendrier universel pour 1918. Cet annuaire, qui constitue une mesure parfaite du temps, peut être défini de la façon suivante :

Tel un échiquier, c'est un cadre ou tableau renfermant cinquantedeux semaines, régulièrement disposées par colonnes de quatre et contenant les trois cent soixante-quatre jours de l'année économique le dernier jour de l'année civile étant mis hors cadre.

Ce tableau et les cases ou cellules qu'il renferme sont invariables. Les jours de l'année peuvent y être répartis selon les règles julienne, grégorienne, juive, etc.; mais, quelle que soit la règle adoptée, le jeu de l'ensemble aura toujours pour base le Synchronisme hebdomadaire, avec correction d'une unité les années ordinaires et de deux unités les années bissextiles.

M. Paul Delaporte a proposé et la Ligue « Chronos» a adopté de remplir les cellules de l'année économique ainsi divisée, non pas avec une règle nouvelle venant troubler les coutumes traditionnelles, mais, simplement, avec les noms des jours et des mois du calendrier grégorien tel que celui-ci est en usage, en attendant qu'une réunion des Etats décide d'en modifier officiellement l'arrangement. D'autre part, pour se conformer à un desideratum exprimé de tout temps par les réformateurs, il fait coïncider le premier jour de l'année économique avec le premier jour d'une saison, l'hiver.

De telle sorte que l'année économique se déroule par périodes régulières ou mois économiques de quatre semaines, le premier jour de l'année étant invariablement le premier jour de la saison, ainsi que le premier du mois et de la semaine.

Ainsi, en 1918, le premier jour de l'hiver étant un samedi, l'année, la saison, le mois et la semaine économiques commenceront, invariablement, un samedi et se termineront, de même, un vendredi.

Le Synchronisme hebdomadaire ne comporte pas forcément l'adoption du premier jour de l'hiver comme point de départ de l'Année économique. Des sociétés dont les statuts fixent leur année sociale au 1 janvier, au 1 mars ou au 1er novembre peuvent, en effet, prendre, comme point de départ, les jours qui correspondent à ces dates et la cadence septenaire sera également obtenue, sauf décalage dans l'ordre des jours de la semaine.

On voit donc que le système est général et, soit que l'on conserve l'année civile actuelle, soit que l'on adopte une année sociale, civile ou religieuse quelconque, on peut, tout en observant n'importe quel

calendrier en usage, régler économiquement la marche de ses affaires sur le Synchronisme de la semaine ainsi stabilisée.

M. Paul Delaporte a démontré l'avantage qu'il y aurait pour les résultats statistiques des exploitations de chemins de fer, par exemple, à les établir par séries de sept jours stabilisés qu'importe, en effet, que dans une période comptabilisée de sept jours, le dimanche soit le premier, le troisième ou le septième jour? En arithmétique, l'interversion des facteurs ne change pas le produit.

Quel avantaje considérable résulterait également, pour le commerçant et l'industriel, de synchroniser les opérations de recettes et de payements tous les sept, quatorze ou vingt-huit jours!

Puisque l'on paye les ouvriers cinquante-deux ou vingt-six fois par an, c'est-à-dire par semaines ou par quinzaines, pourquoi ne pas simplifier les comptes et ne pas payer également les employés vingt-six ou treize fois pas an, c'est-à dire par quatorzaines ou vingt-huitaines régulières ?

Deux exemples du chaos qui règne dans la façon de computer ou dans la manière de présenter les statistiques nous tombent sous les yeux au moment où nous écrivons ces lignes.

Le Journal des Economistes de septembre a reproduit un graphique publié par The Analist, dans son numéro du 30 juillet 1917, représentant les mouvements du Gold Holdings of the Federal Reserve System. Ce tableau commence en janvier 1916 et le cadre va jusqu'en septembre 1917. Les résultats sont donnés par semaines.

Or, tout d'abord, les premiers points des courbes sont décalés par rapport au commencement de l'année afin de les faire coïncider avec le premier jour de la semaine qui, en 1916, n'était pas le premier jour de l'année.

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Ensuite et c'est là ou apparaît la défectuosité de nos divisions mensuelles actuelles dans cette période de vingt et un mois, il y en a quatorze qui comprennent quatre semaines et sept qui en contiennent cinq, un mois de cinq semaines alternant avec deux mois de quatre semaines. La courbe est exacte dans ses parties et dans son ensemble, naturellement, mais les indications mensuelles sont erronées s'il y a des mois qui contiennent cinq et d'autres quatre dimanches, aucun d'eux ne contient cinq ni même quatre semaines

:

exactement.

Second exemple: le Times publie toutes les semaines le résultat des torpillages ennemis sur les navires de toutes nationalités entrant ou sortant des ports anglais. Les résultats hebdomadaires sont totalisés mensuellement. Or, il n'y a aucun rapport entre la semaine et le mois et, pour arriver à faire la comparaison des chiffres mensuels, le grand

journal anglais est obligé de faire suivre les noms des mois de l'indi

cation du nombre de semaines considérées.

Ainsi la colonne des dates est libellée comme suit :

Total pour mars (pour 4 semaines) 9 355 navires entrés.

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On admettra que cette façon de présenter des comptes, des statistiques, des résultats, est aussi désuète que le serait un horaire de chemin de fer dressé d'après les heures qui précédèrent l'invention des horloges minuit, le chant du coq, le lever du soleil, etc.

Tandis que si l'on consent à adopter le principe du Synchronisme hebdomadaire quel que soit le calendrier adopté, nous le répétons

les faits économiques seront enregistrés et il en sera rendu compte avec une cadence parfaite, une périodicité mathématique, sans que rien dans l'ordre civil, religieux, historique ou traditionnel soit modifié en aucune façon.

M. Paul Delaporte a appliqué son système à diverses comptabilités techniques et commerciales de sociétés ou entreprises où l'on a compris tout l'intérêt que présente une pareille conception. Le résultat est tel, que l'on peut prévoir une application générale dans un temps très rapproché.

Nous ne saurions trop, en conséquence, appeler l'attention des économistes sur le Synchronisme hebdomadaire et nous conseillons à tous ceux qui computent ou comptabilisent, à quelque titre que ce soit, d'étudier avec la Ligue « Chronos » une transformation qui s'impose, une évolution qui se prépare dans l'art de mesurer économiquement le temps.

N. MONDET.

LE RIZ ITALIEN

L'Italie est le pays d'Europe où la culture du riz a pris le plus grand développement; dans l'ensemble de la production mondiale elle vient après les États-Unis. Les travaux d'irrigations effectués, il y a plusieurs siècles déjà, dans les régions paludéennes ont permis la mise en valeur de terrains marécageux répondant aux conditions climatériques nécessaires à la croissance de la plante: chaleur et humidité, présence continue de l'eau qui ramollit le terrain où germe le riz.

Le riz constitue l'une des principales exploitations agricoles de l'Italie. Citons quelques-unes de ses nombreuses variétés :

VARIÉTÉS.-I. Riso nostrano, parmi lequel on range le novarese (de Novara) et ostiglione; ce riz est dit aussi américain comme probablement originaire de Caroline.

L'un des meilleurs, gros grains, est le riso francone, sous-variété du précédent.

II. Riso Bertone ou chinese, le plus précoce, petits grains.

III. Riso giapponese, introduit par sélection après 1860, grains moins allongés, les variétés très nombreuses diffèrent par la couleur : Japonais blanc, rouge, noir.

De ces riz, le plus consommé, le plus exporté est le Brillante mercantile, qualité moyenne au-dessus de laquelle existe le riz « glacé », lequel s'envoie en Europe, mais peu en Amérique.

La topographie du pays présente trois régions naturelles au nord, la fertile vallée du fleuve Pô avec ses provinces, Piémont, Lombardie, Vénétie; au centre l'Émilie (Bologne) et la luxuriante Toscane (Arno), au sud, la Campanie, Naples, les Abbruzzes et la Sicile.

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VILLES. Novara, Mortara, Pavia, Vercelli marchés producteurs. Gênes marché exportateur.

Il résulte des statistiques que l'espace cultivé est en décroissement, pourtant la production augmente grâce au travail rationnel du sol.

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PRIX.

Le riz est de première nécessité pour l'alimentation populaire. La hausse générale du prix des comestibles a frappé le riz moins que le blé. Pourtant son prix de revient a augmenté : coût plus grand de la culture, des engrais chimiques, de la main-d'œuvre, du travail industriel, du charbon, du transport.

D'autre part, il faut considérer la formation d'un stock pour l'armée et les réquisitions pour ce faire. Au début les réquisitions n'étaient point uniformes en prix et en quantité. Pourtant la guerre a troublé relativement peu le marché. (Ajoutons que le cultivateur non propriétaire est sujet à la taxe sur les profits de guerre; de plus l'État fixe le prix des réquisitions et retient ensuite les 2 cm, de guerre sur les payements.)

L'application de la loi des maximum fut profitable au gouvernement et au public.

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a) Ordinaire (chinois, japonais, sancino, lencino,

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Si l'on compare ces prix avec ceux de l'année précédente, l'aug

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