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as those of air do the grosser organs of the ear? We do not, in the case of sound, imagine that any sonorous particles are thrown off from a bell, for instance, and fly in straight lines to the ear; why must we believe that luminous particles leave the sun and proceed to the eye? Some diamonds, if rubbed, shine in the dark, without losing any part of their matter. I can make an electrical spark as big as the flame of a candle, much brighter, and, therefore, visible further; yet this is without fuel; and, I am persuaded, no part of the electric fluid flies off in such case to distant places, but all goes directly, and is to be found in the place to which I destine it. May not different degrees of the vibration of the above-mentioned universal medium occasion the appearances of different colors? I think the electric fluid is always the same; yet I find that weaker and stronger sparks differ in apparent color; some white, blue, purple, red; the strongest, white; weak ones, red. Thus different degrees of vibration given to the air produce the seven different sounds in music, analogous to the seven colors, yet the medium, air, is the same.

If the sun is not wasted by expense of light, I can easily conceive, that he shall otherwise always retain the same quantity of matter; though we should suppose him made of sulphur constantly flaming. The action of fire only separates the particles of matter; it does not annihilate them. Water, by heat raised in vapor, returns to the earth in rain; and if we could collect all the particles of burning matter that go off in smoke, perhaps they might, with the ashes, weigh as much as the body before it was fired; and, if we could put them into the same position with regard to each other, the mass would be the same as before, and might be burnt over again. The chemists have analyzed sulphur, and find it composed, in certain proportions,

of oil, salt, and earth; and, having by the analysis discovered those proportions, they can, of those ingredients, make sulphur. So we have only to suppose, that the parts of the sun's sulphur, separated by fire, rise into his atmosphere, and there being freed from the immediate action of the fire, they collect into cloudy masses, and, growing by degrees, too heavy to be longer supported, they descend to the sun, and are burnt over again. Hence the spots appearing on his face, which are observed to diminish daily in size, their consuming edges being of particular brightness.

It is well we are not, as poor Galileo was, subject to the Inquisition for philosophical heresy. My whispers against the orthodox doctrine, in private letters, would be dangerous; but your writing and printing would be highly criminal. As it is, you must expect some censure; but one heretic will surely excuse another.

I am heartily glad to hear more instances of the success of the poke-weed, in the cure of that horrible evil to the human body, a cancer. You will deserve highly

of mankind for the communication. But I find in Boston they are at a loss to know the right plant, some asserting it is what they call mechoachan, others other things. In one of their late papers it is publicly requested, that a perfect description may be given of the plant, its places of growth, &c. I have mislaid the paper, or would send it to you. I thought you had described it pretty fully.* I am, Sir, &c.

B. FRANKLIN.

* As the poke-weed, though out of place, is introduced here, we shall translate and insert two extracts of letters from Dr. Franklin to M. Dubourg, the French translator of his works, on the same subject. — Editor of Johnson and Longman's Edition.

"London, 27 March, 1773.

"I apprehend that our poke-weed is what the botanists term phytolacca. This plant bears berries as large as peas; the skin is black, but it contains

M. DALIBARD'S ACCOUNT OF AN ELECTRICAL EXPERI

MENT AT MARLY.*

Extrait d'un Mémoire de M. Dalibard.

LU À L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES LE 13 MAI, 1752.

EN suivant la route que M. Franklin nous a tracée, j'ai obtenu une satisfaction complette. Voici les préparatifs, le procédé, et le succès.

1o. J'ai fait faire à Marly-la-ville, située à six lieues de Paris au milieu d'une belle plaine dont le sol est fort élevé, une verge de fer ronde, d'environ un pouce de diamètre, longue de quarante pieds, et fort pointue par son extrémité supérieure; pour lui ménager une pointe plus fine, je l'ai fait armer d'acier trempé et ensuite brunir, au défaut de dorure, pour la préserver de la rouille; outre cela, cette verge de fer est courbée vers son extrémité inférieure en deux coudes à angles aigus quoiqu'arrondis; le premier coude est éloigné de deux pieds du bout inférieur, et le second est en sens contraire à trois pieds du premier.

2o. J'ai fait planter dans un jardin trois grosses perches de vingt-huit à vingt-neuf pieds, disposées en triangle, et éloignées les unes des autres d'environ huit

a crimson juice. It is this juice, thickened by evaporation in the sun, which was employed. It caused great pain, but some persons were said to have been cured. I am not quite certain of the facts; all that I know is, that Dr. Colden had a good opinion of the remedy."

"London, 23 April, 1773.

"You will see, by the annexed paper by Dr. Solander, that this herb, poke-weed, in which has been found a specific remedy for cancers, is the most common species of phytolacca. (Phytolacca decandra, L.)”

*The above account of the circumstances and success of this extraordinary experiment was laid before the Royal Academy of Sciences at Paris, three days afterwards, in a Memorial by M. Dalibard.

pieds; deux de ces perches sont contre un mur, et la troisième est au-dedans du jardin. Pour les affermir toutes ensemble, l'on a cloué sur chacune des entretoises à vingt pieds de hauteur; et comme le grand vent agitoit encore cette espèce d'édifice, l'on a attaché au haut de chaque perche de longs cordages, qui tenant lieu d'aubans, répondent par le bas à de bons piquets fortement enfoncés en terre à plus de vingt pieds des perches.

3o. J'ai fait construire entre les deux perches voisines du mur, et adosser contre ce mur, une petite guérite de bois capable de contenir un homme et une table.

4°. J'ai fait placer au milieu de la guérite une petite table d'environ un demi-pied de hauteur; et sur cette table j'ai fait dresser et affermir un tabouret électrique. Ce tabouret n'est autre chose qu'une petite planche quarrée, portée sur trois bouteilles à vin; il n'est fait de cette matière que pour suppléer au défaut d'un gâteau de résine qui me manquoit.

5o. Tout étant ainsi préparé, j'ai fait élever perpendiculairement la verge de fer au milieu des trois perches, et je l'ai affermie en l'attachant à chacune des perches avec de forts cordons de soie par deux endroits seulement. Les premiers liens sont au haut des perches, environ trois pouces au-dessous de leurs extrémités supérieures; les seconds vers la moitié de leur hauteur. Le bout inférieur de la verge de fer est solidement appuyé sur le milieu du tabouret électrique, où j'ai fait creuser un trou propre à le recevoir.

6o. Comme il étoit important de garantir de la pluie le tabouret et les cordons de soie, parce qu'ils laisseroient passer la matière électrique s'ils étoient mouillés, j'ai pris les précautions nécessaires pour en empêcher. C'est dans cette vue que j'ai mis mon tabouret

VOL. V.

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sous la guérite, et que j'avois fait courber ma verge de fer à angles aigus; afin que l'eau qui pourroit couler le long de cette verge, ne pût arriver jusques sur le tabouret. C'est aussi dans le même dessein que j'ai fait clouer sur le haut et au milieu de mes perches, à trois pouces au-dessus des cordons de soie, des espèces de boîtes formées de trois petites planches d'environ quinze pouces de long, qui couvrent par-dessus et par les côtés une pareille longueur des cordons de soie, sans leur toucher.

Il s'agissoit de faire, dans le tems de l'orage, deux observations sur cette verge de fer ainsi disposée; l'une étoit de remarquer à sa pointe une aigrette lumineuse, semblable à celle que l'on apperçoit à la pointe d'une aiguille, quand on l'oppose assez près d'un corps actuellement électrisé; l'autre étoit de tirer de la verge de fer des étincelles, comme on en tire du canon de fusil dans les expériences électriques; et afin de se garantir des piqûres de ces étincelles, j'avois attaché le tenon d'un fil d'archal au cordon d'une longue fiole pour lui servir de manche.

Le Mercredi, 10 Mai, 1752, entre deux et trois heures après midi, le nommé Coiffier, ancien dragon, que j'avois chargé de faire les observations en mon absence, ayant entendu un coup de tonnerre assez fort, vole aussitôt à la machine, prend la fiole avec le fil d'archal, présente le tenon du fil à la verge, en voit sortir une petite étincelle brillante, et en entend le pétillement; il tire une seconde étincelle plus forte que la première et avec plus de bruit! il appelle ses voisins, et envoie chercher M. le Prieur. Celui-ci accourt de toutes ses forces; les paroissiens, voyant la précipitation de leur curé, s'imaginent que le pauvre Coiffier a éte tué du tonnerre; l'alarme se répand dans le village; la grêle qui survient n'empêche point le troupeau de suivre son pasteur.

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